Table des matières

KWS, nº 86, mars 2020

Jack McDevitt : Octavia gone (2019)

Une entrée du carnet d'Ellen Herzfeld du lundi 3 février 2020 — Ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas accordé une petite récréation en lisant un roman de Jack McDevitt. Ici, c'est le huitième volume de la série Alex Benedict. Le prologue nous met dans l'ambiance. Une station de recherche, l'Octavia, sur laquelle quatre personnes étudiaient un trou noir et cherchaient surtout à démontrer l'existence de trou de vers (wormholes), a disparu sans prévenir. Son orbite autour du trou noir faisait qu'elle était coupée de toute communication pendant une trentaine d'heures à chaque tour, et un jour, alors qu'elle aurait dû se manifester à la fin de la période en question, elle n'a plus donné signe de vie. Donc, un vaisseau qui était dans le coin est prié d'aller voir ce qui s'est passé, et s'il y a quelque chose à faire. Il ne trouve rien du tout, sauf le gigantesque canon qui servait à la recherche. Toutes les enquêtes pour déterminer ce qui s'était passé sont restées vaines. Sont-ils tombés dans le trou noir ? Peu probable, apparemment. Ont-ils été kidnappés par des extraterrestres ? Comment savoir ? → lire la suite (Jack McDevitt : Octavia gone)

Guy Costes & Joseph Altairac : RétrofictionS (2018)

Une préface de Gérard Klein de 2018La Science-Fiction relève-t-elle de la littérature ? Voilà le sujet que je désespère de voir un jour proposer aux candidats au baccalauréat. De Homère à Christine Angot, la Littérature, appelée aussi Belles Lettres, ou qu'on pourrait nommer les Écritures — bien que je ne m'intéresse ici qu'au sous-ensemble fiction, incluant les genres nouvelle et roman —, prétend ne se justifier que de deux critères, la perfection de l'expression relativement à une langue donnée, et la célébration de l'univers humain à peu près exclusivement, que ce soit sous les angles psychologique, social, historique, etc. Je nommerai cette tradition Littérature 1, éclatant manifeste du narcissisme d'une espèce. Mais il existe une autre tradition de la fiction… → lire la suite (Guy Costes & Joseph Altairac : RétrofictionS)

Gérard Klein : Malaise dans la Science-Fiction américaine (1975 & 1977)

Vers le milieu des années soixante, la Science-Fiction anglo-saxonne la plus ambitieuse enregistre un virage assez spectaculaire. Alors qu'elle était en général assez optimiste, elle passe volontiers au pessimisme le plus sombre. Alors qu'elle se donnait les coudées franches dans les vastes perspectives galactiques des avenirs les plus lointains, elle se met à prendre souvent pour cadre l'avenir proche, voire très proche, confiné à la sphère terrestre, prévisible. Le souci, fréquemment exprimé, des auteurs est de porter un message, d'avertir leurs lecteurs, de se montrer sérieux, responsables. Selon un point de vue répandu, la Science-Fiction, ayant dépassé les rêveries tumultueuses de l'adolescence, serait devenue adulte et, ayant manifesté son intérêt pour l'Humanité souffrante, mériterait enfin le respect. → lire la suite (Gérard Klein : Malaise dans la Science-Fiction américaine)

Jean-Pierre Queille : Petit Guide des Éditions Faniques Francophones

Morten Tyldum : Passagers (2016), navet de luxe

Une entrée du carnet de Philippe Curval du dimanche 8 janvier 2017 — Sur un vaisseau spatial d’un kilomètre de long, cinq mille passagers (plus les membres de l’équipage), sont hibernés pour un voyage de cent vingt ans vers une planète nouvelle. On se demande par quelle aberration la forme de ce navire étoile est doublement hélicoïdale, convolutée, spiraloïde. Ce n’est ni pour une raison d’esthétique, car il est carrément disgracieux, ni pour une question pratique, puisqu’il doit se construire dans l’espace, vu qu’en raison de sa conformation il ne peut pas décoller de terre. Par ailleurs cela implique d’y installer un nombre excessif d’ascenseurs pour y circuler. → lire la suite (Morten Tyldum : Passagers)

Pascal J. Thomas : l'Œuvre spéculative de Robert Escarpit (2016)

Nous sommes réunis ici à Bordeaux pour parler de Science-Fiction, et des domaines connexes. Il paraît opportun d'évoquer les auteurs de SF bordelais, et mes collègues en ont parlé ce matin. Alors, qui fut le premier écrivain de SF bordelais ? Laurent Queyssi ? Sylvie Denis ? Bruno Bordier ? André-François Ruaud ? François Rahier ? Patrick Marcel ? Jean-Daniel Brèque ? Francis Valéry ? Pierre Bameul ? Pierre Christin ? François Bordes, alias Francis Carsac ? Là, vous brûlez. → lire la suite (Pascal J. Thomas : l'Œuvre spéculative de Robert Escarpit)

Album photo : Nemo 2013

Convention française de Science-Fiction, Amiens, du 17 au 20 juillet 2014. → lire la suite (Album photo : Nemo 2013)

Philippe Curval dans le Magazine littéraire (2010-2012)

Trois ans de comptes rendus de lectures SF. → lire la suite (Philippe Curval dans le Magazine littéraire)

Philippe Curval : Jules Verne sous les bandelettes (1978)

Faut-il voir dans cette formidable mitraille qui soumet les rayons des librairies au tir en rafale des œuvres de Jules Verne, de tous formats et de tous prix, un choc en retour du succès actuel de la Science-Fiction ? Ou bien est-ce la réputation de moraliste sans danger de l'écrivain pour les jeunes esprits, ou plutôt la récente disponibilité de ses droits d'auteurs qui transforment ses Voyages extraordinaires en munitions de choix pour les états-majors de maisons d'édition en mal de rentabilité ? → lire la suite (Philippe Curval : Jules Verne sous les bandelettes)

Philippe Curval : Voyage au centre de Jules Verne (2005)

Une fièvre éditoriale couve. Déjà apparaissent les premiers symptômes de l'épidémie. Il y a cent ans au mois de mars, Jules Verne est mort… Vive Jules Verne ! La première thèse à son sujet parut en Allemagne en 1916, la seconde aux États-Unis en 1953. Déjà le nº 1 des Archives Jules Verne en 1973 recensait, rien qu'en France, deux cents textes divers publiés depuis 1966. Le nº 3 en comptabilisait plus de cent quarante-sept pour la seule année 1976 sur l'ensemble de la planète. À cette allure qui ne s'est jamais ralentie depuis, un inventaire exhaustif des textes, mémoires, études, colloques, biographies, bibliographies parues à son sujet dans le monde entier sera difficilement chiffrable à la fin de cette année. La cause semble entendue, cette production inflationniste signe le succès impérissable de l'auteur de Vingt mille lieues sous les mers. → lire la suite (Philippe Curval : Voyage au centre de Jules Verne)

Philippe Curval : Appellation d'origine incontrôlée (2012)

Ceux qui comme moi s'intéressent au futur ont en général la mémoire courte ; le passé leur semble un résidu de tout ce qu'ils ont aimé, peuplé de souvenirs flétris, réinventés, peu en rapport avec ce qu'ils ont réellement vécu, fort loin de ce qu'ils vivent aujourd'hui. L'histoire est un tombeau que je n'apprécie guère d'ouvrir, car on n'y trouve que les ossements de nos plus beaux rêves, enroulés dans les guenilles de nos sentiments défunts. Et l'odeur de poudre qui fut celle des combats s'est transformée en odeur de poussière après un demi-siècle de lutte. → lire la suite (Philippe Curval : Appellation d'origine incontrôlée)

Roger Bozzetto : Fictions anticipatrices à visée politique (2006)

Les anticipations politiques ont un passé qui les a fait à leurs débuts confondre avec l'utopie, et donc figer en dehors de l'Histoire. On se souvient en effet qu'Utopus coupe le cordon ombilical d'avec la terre ferme, lieu de l'Histoire, pour se réfugier dans l'ailleurs imaginaire d'une supposée perfection. Mais dès l'époque des Lumières, le futur, comme le bonheur selon Saint-Just, devient une idée neuve en Europe. → lire la suite (Roger Bozzetto : Fictions anticipatrices à visée politique)

Philippe Curval : Dick addict (2006)

Un entretien avec Philippe Curval conduit par Fabrice Lardreau — Partir le plus loin possible en mettant le lecteur dans sa poche, mais garder le contrôle. Telle pourrait être la règle de Philip K. Dick. → lire la suite (Philippe Curval : Dick addict)

Michel Jeury : la Soucoupe du jugement (début des années 80)

Une nouvelle inédite sur papier — Dans la première maison que je visitai, à la recherche d'improbables survivants, je découvris une pendulette à quartz, avec un calendrier automatique incorporé qui indiquait le 17 mai : quatre jours après la foudroyante attaque des extraterrestres… → lire la suite (Michel Jeury : la Soucoupe du jugement)