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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 23 l'Orgueil des Lyon

Keep Watching the Skies! nº 23, avril 1997

Anne McCaffrey : l'Orgueil des Lyon

(Lyon's pride)

roman de Science-Fiction ~ chroniqué par Noé Gaillard

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Une nouvelle collection est née chez Pocket, "Rendez-vous ailleurs" dirigée par Jacques Goimard et Patrice Duvic. Couverture illustrée par W. Siudmak et métallisée — la peinture de Siudmak perd beaucoup à se retrouver ainsi solarisée. Le format rappelle la défunte collection d'Albin Michel. À prix unique — 139 FRF- pour des nombres de pages variables, mais importants elle propose aujourd'hui quatre titres dont deux constituent une série. (On peut toutefois les lire séparément, pour l'instant du moins).

Pourquoi critiquer ce quatrième volume paru et non un des premiers ? me direz-vous. Pour la raison — peut-être stupide — que je pense que les trois premiers, livraison de lancement de la collection ont été choisis pour donner une haute idée du produit, incitatrice à l'achat.

L'Orgueil des Lyon reprend le cadre et une partie des personnages de les Enfants de Damia. Les Dinis, des extraterrestres aux yeux pédonculés menacés par l'Essaim et ses monstrueux vaisseaux-ruches, se sont alliés aux humains pour combattre. Les quatre frères et sœurs Lyon sont les enfants de Damia. Ils possèdent des pouvoirs télépathiques et télékinésiques exceptionnels et ont été élevés en compagnie de Dinis avec lesquels ils sont en quasi symbiose. Chacun d'eux est volontaire pour combattre l'Essaim et ici ils vont parvenir à détruire un certain nombre de vaisseaux-ruches.

Réduit ainsi à son contenu “aventure” le roman est peu original. Heureusement il propose aussi une réflexion (?), une présentation des rapports des Lyon avec leurs partenaires, Dinis et humains. Ces rapports les humanisent, mais on a souvent l'impression qu'ils sont plus pour l'auteur des supports d'idées, des types de personnages que des humains proprement dits. Cela tient sans doute au fait que la plupart des répliques sont affectées de formules explicatives de comportement des plus malvenues et souvent maladroitement traduites.

Les amateurs de suites se réjouiront de retrouver les héros imaginés par McCaffrey mais les “fans” de cet auteur seront peut-être déçus de ne pas la trouver ici au mieux de sa forme quant à l'intrigue et au style. Elle s'amuse même à tirer à la ligne — on trouve ainsi pages 91 et 92 un fort bon résumé de ce que l'on vient de lire et dont l'utilité est plus que discutable. Les manques de style transparaissent dans la traduction de Simone Hilling et gênent la lecture… Dommage !