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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 24-25 Manhattan transfert

Keep Watching the Skies! nº 24-25, juin 1997

John E. Stith : Manhattan transfert

(Manhattan transfer)

roman de Science-Fiction ~ chroniqué par Noé Gaillard

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Manhattan a été découpé au laser, transporté dans un immense vaisseau noir et mise sous globe, comme une bonne dizaine d'autres cités visibles depuis l'Empire State. Matt Sheehan, spécialiste des interventions militaires “illicites”, va découvrir avec ses compagnons qu'ils sont prisonniers d'araignées extraterrestres. Les araignées expliquent (à grand-peine) qu'elles sont chargées de sauver des spécimens des habitants des mondes situés sur la route d'un gigantesque vaisseau qui tue toute civilisation et rend ces planètes habitables pour des extraterrestres. Elles agissent ainsi en attendant que soit construit un navire capable d'intercepter et de détruire ce monstre… elles ne sont pas équipées pour l'annihiler. Bien sûr la Terre sera sauvée. Le vaisseau destructeur finira sa course dans le soleil.

À cette action violente et bien menée s'ajoutent : un voyage interplanétaire immobile — Matt et son équipe visitent les villes extraterrestres prisonnières —, une réflexion sur le millénarisme — un homme croit et fait croire que ce qui arrive a Dieu pour responsable—, des histoires d'amour traitées avec finesse, et bien sûr un personnage humoristique.

Riche en rebondissements, l'histoire n'est pas un seul instant ennuyeuse ou plate. Mais, sauf à considérer qu'il s'agit de l'effet gommeur de la traduction (assurée par Maryvonne Ssossé), l'écriture, le style sont sans reliefs. On a comme l'impression que cela est écrit pour le cinéma — la qualité des effets spéciaux est telle que ce qui est ici imaginé pourrait finir sur grand écran. Impression accentuée par le traitement des rapports humains basé sur la “mise en lumière” des comportements plutôt que sur l'analyse des sentiments.

Un space opera — revisité années 90 — de bonne tenue qui ravira les passionnés du genre, mais laissera peut-être sur leur faim les amateurs d'une S-F spéculative.

Notes

››› Voir autre chronique du même livre dans KWS 6.