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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 47 les Entrailles du mal

Keep Watching the Skies! nº 47, août 2003

David Farland [David Wolverton] : Par le feu et le sang ~ la Salle des ossements (les Entrailles du mal – 2 & 1)

(Wizardborn)

roman de Fantasy ~ chroniqué par Noé Gaillard

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Après la Terre et l'Eau, voici l'Air. Il nous restera le Feu pour tout purifier et si possible guérir la planète du mal qui la ronge. Au choix : les forces des diverses entités qui gouvernent le monde sont soumises au renouvellement cyclique normal, ou un mage plus fort que les autres veut prendre le pouvoir. Dans ce dernier cas, on comprend mal à quoi pourra bien lui servir un pouvoir sans partage exercé sur une planète en ruine. Dans le premier, c'est au roi de la terre et à ses alliés de parvenir à restaurer une confiance et un nouvel ordre qui interdisent toute nouvelle destruction. À lire Farland on comprend l'attrait qu'il peut exercer sur le lecteur. Il présente un monde où l'amour des gens et la magie autorisent un individu à retrouver ses attributs virils. Où l'amour des gens qui se donnent à vous vous confère des pouvoirs supplémentaires. Où le fait d'être gentil et aimable permet de vivre heureux. Où même l'affreux, le méchant peut comprendre tout cela et décider qu'il ferait mieux d'être gentil à nouveau. Surtout quand les forces du mal sont aveugles, c'est-à-dire frappent sans le moindre discernement. Donc un pays “moralement correct”. Mais qu'en est-il de l'écriture ? Efficace ! L'important est de ne jamais lasser le lecteur ainsi Farland multiplie les personnages et les met en scène dans de brefs chapitres avec plus de dialogues ou de soliloques que de descriptions — on imagine très bien une version cinématographique bourrée d'effets spéciaux. Il me semble que pour bien comprendre comment cette série peut séduire, on devrait jeter un coup d'œil à la carte proposée en début de chaque volume. Non pour le dessin ou la représentation du territoire, mais pour les noms de lieux — je propose de se reporter à la carte pour la simple raison qu'ils y sont rassemblés, et non épars dans le corps du récit. Ces noms me semblent à la fois familiers et fantaisistes. Familiers parce qu'ils évoquent, pour moi, des noms latins à l'orthographe improbable (Mystarria ou Inkarra), et une vague connotation irlando-galloise-écossaise. Fantaisistes parce qu'on ne parvient pas à imaginer quelle langue a pu leur donner naissance même si l'on reconnaît un TWYNhaven et une île de ThWINn, on s'étonne de la distance qui sépare Twynhaven de Fenraven ou du voisinage de Beldinook et de Lonnock. Il me semble que chaque lecteur peut trouver dans ces noms celui qui lui plaît et s'approprier l'histoire…