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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 51 les Déserts d'Amazonie

Keep Watching the Skies! nº 51, septembre 2005

Henri Vernes : les Déserts d'Amazonie

roman de Science-Fiction pour la jeunesse

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chronique par Pascal J. Thomas

Increvable Henri Vernes ! Le revoici éditeur, associé à Claude Lefrancq au sein d'Ananké édition, pour nous servir à la fois la réédition des aventures de Bob Morane — dont ce livre est un échantillon —, et de nouvelles aventures — il en est actuellement au numéro 192… ou peut-être plus.

Paru il y a déjà dix ans, les Déserts d'Amazonie reprend toutes les caractéristiques classiques des aventures du commandant Morane1 : cadre exotique, mission de sauvetage pour un ami (une amie, ici : Sophia Paramount), bagarre et découverte de peuplades étranges, jeu avec le temps — rappelez-vous que Sophia Paramount était présente lors des premières rencontres de Bob et Bill avec la version vernésienne de la Patrouille du Temps. Et aussi un aspect qui était plus implicite dans les premières aventures, mais que Francis Valéry a souligné depuis longtemps : Bob Morane, l'éco-terroriste, dégoûté du comportement des multinationales (ici en ce qui concerne la déforestation de l'Amazonie).

Cela dit, le roman est un peu cousu de fil blanc, et donne surtout l'impression d'être dépourvu de tout enjeu : les personnages sont visiblement manipulés, protégés de tout réel danger — quand leur situation devient trop critique, un miracle se produit… Il y aura des explications en fin de livre, mais bien avant celle-là j'avais perdu tout intérêt dans les péripéties, qui me faisaient l'effet d'une accumulation arbitraire destinée avant tout à jouer la montre jusqu'à l'arrivée à la cruciale page 150, moment du début des explications finales, parce que le livre est formaté et doit bientôt se conclure. Dommage.

Notes

  1. Que l'on n'appelle plus commandant ; il ne commande plus rien depuis bien longtemps. « Cinquante ans d'aventures », précise hardiment la couverture du présent volume, et pourtant pas un cheveu blanc, pas une ride…