KWS : comptes rendus de lecture sur la Science-Fiction

Jean-Christophe Chaumette : le Niwaâd

roman de Science-Fiction, 1997

chronique par Noé Gaillard, 2014

par ailleurs :

Observez bien l'illustration de couverture de ce roman. Il y a des traits sur le fond, qui sont censés rendre compte du mur qui sépare les deux mondes dont parlent les héros. Et lorsque vous arriverez à la page 189, ne soyez pas surpris de lire “épilogue” alors que vous êtes à la moitié du livre. Il s'agit d'un roman en deux parties dont chacune comporte un épilogue. Une petite remarque encore : pour une fois le metteur en page intérieure est indiqué. Ainsi on peut lui reprocher de ne pas avoir changé de caractère ou de corps pour ce qui est des citations du livre sacré…

La première partie se déroule dans un monde qui pourrait être une Afrique médiévale, avec un pouvoir aux mains des religieux. Nashguen, un combattant d'arène ou de ring, boiteux et d'apparence fragile, est un amok, c'est-à-dire que lorsqu'il est en transe il est invincible ou presque. Il veut savoir ce qu'est le Niwaâd, et s'adjoint un griot et un géant. Ils rencontrent le chef d'une armée d'enfants qui combat toutes les injustices et cherche à libérer les esclaves. On remarquera au passage que ce chef est protégé par douze soldats… Puis le trio s'installe pour un temps chez les religieux au pouvoir, et lit un texte sacré interdit aux laïcs. Nashguen apprend ainsi l'existence de portes (trois) permettant d'accéder au royaume des Dieux, c'est-à-dire de l'autre côté du mur. Une de ces portes ne s'ouvre régulièrement que pour laisser passer un contingent de jeunes gens (garçons et filles) destinés aux dieux… Nashguen va se retrouver de l'autre côté dans un monde où règne la technologie.

Une réédition d'un roman paru au Fleuve noir de 1997, revue par l'auteur. Le résultat est intéressant. Non seulement cela n'a pas pris une ride mais en plus c'est passionnant. On se laisse emporter par les aventures de Nashguen. Et puis au fur et à mesure de la lecture on se pose des questions… on réfléchit… C'est tout l'art des bons conteurs que de nous imposer une analyse ou une réflexion sans le dire.

Noé Gaillard → Keep Watching the Skies!, nº 74, septembre 2014

Lire aussi dans KWS la chronique de : le Niwaâd par Jean-Claude Dunyach

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