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La petite chronique de nuit de Philippe Curval

Galaxie 132, mai 1975

Métal hurlant nº 1

Doris Piserchia : Monsieur Justice

Clifford D. Simak : les Enfants de nos enfants

James Blish : les Guerriers de Day

Le voilà donc, ce fabuleux “Métal” que Cipango mûrit en ses mines lointaines. Il aurait fait hurler de bonheur José Maria de Hérédia, si ce dernier avait été critique de bandes dessinées. C'est d'ailleurs pourquoi Mœbius a choisi de portraiturer le grand poète baroque sur la couverture du premier numéro. L'effet est saisissant de réalisme.

Il se présente bien, ce Métal hurlant, et la coquette somme de 8 francs (huit) que l'on doit verser pour l'acquérir est largement remboursée par le contenu : 64 pages dont 16 en couleurs, 8 histoires différentes, une chronique de jour, une double page de critiques extrêmement rapides. Je vous énumère tout cela afin que vous soyez parfaitement renseignés sur le sommaire, car il n'existe pas à l'intérieur, pas plus, d'ailleurs, que le numérotage des pages.

Mais, trêve de zakouskis, passons au vif du sujet. J'avoue avoir pondu ce bla-bla-bla pour retarder ma grande imprécation : si ce Métal hurlant est tout simplement génial sur le plan du dessin, il est réellement faible quant aux scenarii. Entendons-nous bien, il ne manque pas d'idées originales dans chacune de ces huit bandes, mais certaines histoires sont mal ficelées et le choix forcé d'une chute à tout prix entraîne souvent la faiblesse de l'ensemble.

Ainsi, dans "Approche sur Centauri", Mœbius brode autour d'un passage dans l'hyperespace, sur un scénario de Druillet. Je ne parviens pas à me représenter le continuum espace-temps peuplé de grandes chauves-souris qui planent, enfin passons. Soudain, une double page fulgurante s'offre à nos yeux ; le héros tombe sur un monde peuplé de goules mœbio-druilletiennes : mise en pages implacable, dessin inventif, gros plans, champ, contrechamp, l'imagination se trouve aspirée dans un cosmos réinventé par les auteurs. On croit que le thème va se développer, s'amplifier. Il retombe, page suivante, comme un véritable soufflé, sur une chute d'une réelle banalité métaphysique.

Dans "Rut", la deuxième bande, du seul Druillet, c'est à une curieuse sodomie spatiale que se livre un monstre galactique de la meilleure veine. L'idée est excellente, le développement marrant, puis, soudain, plaf ! c'est une fin à laquelle tout le monde s'attendait. Parodiant Cyrano de Bergerac dans la tirade du nez, permettez-moi de proposer ici deux autres possibilités :
1) L'astronef sodomisé par le monstre de l'espace accouche d'un autre petit astronef. Mais, à la place du pilote, on voit un monstre de l'espace en train de ricaner.
2) L'astronef devient homosexuel et cherche à se farcir le pilote.

J'aime déjà beaucoup mieux la bande sheckléienne "Split, le petit pionnier de l'espace". Merveilleux de voir comment Mœbius renouvelle entièrement son style, l'adapte à l'idée ; comment, en quelques traits il brosse une histoire, matérialise des personnages et fait disparaître le tout grâce à une boutade graphique.

Mais venons-en à "Arzach", la première bande en technicolor du numéro. D'un bout à l'autre, les planches sont magnifiques : somptuosité du dessin, gammes sourdes des couleurs, évocation subtile d'une planète et d'une civilisation à travers quelques détails révélateurs. Ici, la perturbation mentale atteint son point critique ; et c'est peut-être dans cette force de dépaysement que la B.D. de SF parvient à son sommet, en surpassant toutes les descriptions que nous, malheureux aveugles de la plume, nous ne pouvons pas faire (par exemple les hommes verts dressés dans un décor lugubre page 4). L'efficacité est garantie, merci beaucoup Monsieur Mœbius. Quant à l'issue de l'histoire, à mon avis, elle n'est pas au niveau du reste. À moins, bien sûr, que son pouvoir de dérision ne soit préféré au lyrisme de l'ensemble.

Lyrique, "Agorn" l'est. C'est une des meilleures bandes de Druillet, peut-être la plus personnelle, la plus authentique. L'éternelle histoire du poète ou du dessinateur, arraché à l'espace intérieur de ses rêves par une bourrasque de réalité. Le récit s'impose par son aspect cyclique. Druillet va jusqu'au bout de ses fantasmes, orgie sanglante et galactique qui se termine par la mythification du héros. Histoire sensible et follement wagnérienne.

"Cid-Opey", la deuxième histoire en couleurs de Richard Corben, s'affirme comme une réussite assez rare. Elle m'a permis, pour la première fois, de savoir comment rêvaient certains extraterrestres. Dans une belle lumière acide, deux personnages se débattent. Paysages schizophréniques, monstres avides et grotesques, tout conspire à leur résorption. Ces robinsons de l'univers de la drogue parviendront-ils à s'échapper ?

Enfin, "les Armées des conquérants", de Dionnet et Gal. Nous retrouvons un style plus classique, une histoire plus traditionnelle, un peu trop même. Le thème de la ville qui tue n'est pas précisément original. Il mérite un traitement très solide sur le plan du synopsis si l'on veut le renouveler. Celui ci contient de nombreuses failles. Heureusement, les paysages de la ville sont d'une grande beauté. Qui pourra prétendre que la planche, au bas de la neuvième page, n'est pas directement issue de l'Europe après la pluie de Max Ernst ? Mais, comme chacun sait, la peinture surréaliste est la plus noble conquête de la bande dessinée, comme la B.D. est, aujourd'hui, la plus belle conquête du Pop'art.

Voilà, eh ! bien, en relisant cet article, je m'aperçois que le terme d'imprécation est un peu excessif. Ce Métal hurlant démarre sur les chapeaux de roue. La sidérurgie poétique est désormais bien assurée par les Humanoïdes associés. Puisqu'ils ne manquent pas de matières premières, souhaitons leur d'excellents débouchés économiques.

Émile Opta a toujours été un merveilleux découvreur de talents. Le "C.L.A.", "Antimondes" nous l'ont très souvent prouvé et "Galaxie-bis", de façon plus épisodique. Évidemment cette recherche bénéfique du nouveau, ce goût pour des univers mentaux différents n'est pas toujours couronné par le succès. Il n'y a qu'à lire Monsieur Justice, de Doris Piserchia, pour s'en rendre compte. Réellement cette pauvre — ou ce pauvre, je ne connais pas le sexe de l'auteur — Doris n'a rien compris à ce qui lui arrivait depuis qu'elle vit aux U.S.A. Une vraie bouillie dans sa tête : le procès Manson, les trahisons de Spiro Agnew, les Black panthers, New York aux mains des assassins, les troubles activités de la C.I.A., tout cela lui a tourneboulé la cervelle.

« Ils ne nous donnent plus aucune norme à respecter. Un homme peut-il vivre sans normes ? Peut-il vivre seul ? » Doris s'interroge : que faire lorsque tout fout le camp autour de vous ? Et, pour répondre à ce problème douloureux en atteignant l'âge adulte, elle pond une œuvre de Science-Fiction sous forme de néo roman-feuilleton. Version transposée de Doc Savage et de Fu Manchu, on y rencontre quelques savants fous ; quelques voyages dans le temps, également, en tartines surgelées précontraintes. Elle résout la crise de l'énergie en utilisant celle du cerveau — probablement pas le sien —, délire un peu dans tous les sens, fait apparaître des personnages qui disparaissent aussitôt, sans aucune raison et sans qu'on sache ce qu'ils sont venus faire. Bref, il faudrait toute l'originalité d'un Lafferty, toute sa poésie, ou toute l'invention d'un Sladek, tout son talent, pour se sortir d'une pareille mélasse. Doris n'y parvient pas, elle patauge dans le vocabulaire, dégringole dans ses chapitres, et s'effondre, définitivement épuisée, sans même achever son roman.

Vous croyez sans doute que je suis content, que je me suis payé une belle descente en flamme pour le plaisir. Vous me prenez pour un Angelo Rinaldi quelconque. Non réellement, je ne peux dire qu'une chose : désolé, Doris Piserchia ! Car, enfin, il y a un auteur, un premier éditeur, un deuxième, un traducteur qui ont cru en ce bouquin et qui l'ont fait paraître. Il doit bien y avoir une raison. Je ne comprends pas. Enfin, ma subjectivité n'est pas en cause, elle déteste. Alors ? Alors je vois d'ici le rédacteur en chef de Galaxie me dire : « Dites-moi, père Curval, faudrait voir à vous recycler, vous datez. » Déjà !

Si vous n'êtes pas masochiste et si vous désirez faire commerce avec Émile Opta, payez-vous plutôt les Contes de terreur, qui viennent de paraître au "C.L.A.". Trente magnifiques histoires par le prince du suspense, de l'insidieux, de l'anormal, de l'insolite, du saugrenu, bref de Robert Bloch qui, depuis 1935, a eu le temps de perfectionner son talent. Aucun risque d'être déçu. D'ailleurs, je me demande aujourd'hui si ce n'est pas Robert Bloch qui a inventé la terreur.

Après ce petit paragraphe rédempteur, revenons à la Science-Fiction.

Toujours là, le vieux Clifford — Demain les chiens, c'était hier — depuis vingt ans (en France) il est au firmament de notre microcosme. Et il travaille encore, il fait paraître des romans aux U.S.A. et les éditions Denoël ont pris un abonnement annuel. Les Enfants de nos enfants sont de la cuvée 74. Et toujours idéaliste le cher Simak. Un peu défraîchi peut-être, un peu conventionnel, un peu américain quoi. À l'époque de Nixon, il nous parle encore des braves journalistes qui sont si gentils avec le président et des braves chefs syndicalistes qui viennent prendre les ordres du même président quand il y a une crise dans le pays. Irréaliste plutôt qu'idéaliste. Ce qui n'est pas forcément une bonne chose pour un auteur de SF.

Mais n'exagérons pas : pas gâteux du tout, Clifford Simak. On trouve encore de bonnes idées dans ses romans, même si les personnages ont perdu de leur réalité, si la pâte, la substance du récit a perdu en épaisseur, s'il se contente parfois d'affirmer sans se donner la peine de décrire ou de prouver, si l'on trouve des idées qui traînent un peu partout, dans les Monades urbaines, de Silverberg par exemple, il a encore du ressort. C'est un professionnel. Je nous souhaite la même vigueur dans quelques années.

La base même des Enfants de nos enfants est excellente. Simak suppose que nos lointains descendants, dans cinq cents ans, sont traqués par des envahisseurs. « Nous avons eu à peu près le genre de vie des vieux pionniers américains, toujours à la merci d'un raid indien. Ils auraient fini par nous exterminer si nous étions restés », déclare un réfugié de ces temps futurs. (Ce qui prouve que ces descendants ont dégénéré, car il ne reste plus d'Indiens, tandis que les pionniers ont occupé le territoire.)

Pour atteindre notre cher bon siècle, ces hommes de l'avenir empruntent des couloirs temporels qui marchent dans un seul sens, du futur vers le passé. Mais où se rendre en sécurité quand on voyage dans le passé ? « En nous fondant sur l'histoire connue, nous savions qu'il existait peu de gouvernements à qui se fier. Après une étude approfondie, nous avons décidé de nous adresser aux États-Unis, dit le plénipotentiaire du futur. » Ben voyons ! Les gens de l'avenir ne sont sans doute ni des Vietnamiens, ni des socialistes chiliens, ni des nègres.

D'ailleurs, ces Christophe Colomb de l'an 2500 font une bourde gigantesque en plaçant leur confiance sur le territoire américain d'aujourd'hui ; car le seul endroit, avec le Congo, où un envahisseur de l'avenir réussit à passer à travers un tunnel temporel, c'est aux Uessa.

Le problème est posé : des touristes encombrants arrivent dans notre siècle au nombre d'un million à l'heure, comment s'en débarrasser ?

Je ne vous raconterai pas comment. Sinon, que resterait-il pour votre plaisir ? Dans ce Simak, il y a un ou deux gags temporels amusants, des détails subtils qu'il vaut mieux découvrir soi-même. Mais quoi de plus ennuyeux que les longs dialogues descriptifs dont il abuse. Ah ! les méfaits d'Hemingway ! Je préfère encore un style chantourné à cette apparente simplicité. Même au prix de longues descriptions et d'interminables monologues, l'artificiel ressemble à de la littérature. Le roman se désigne comme une convention entre auteur et lecteur, un moyen de passage entre leurs imaginaires respectifs. Épargnons-nous alors le souci d'un réalisme dérisoire.

Dans les Enfants de nos enfants, vous rencontrerez aussi des méchants soviétiques, des étudiants habillés de manière insensée — il y a, paraît-il, une manière sensée de se vêtir —, des curés prédicateurs qui font trembler le monde du haut de leur chaire, des militaires baudruches, toutes sortes de monstres comiques qui hantent le cerveau du bon Clifford Simak. Et puis, surtout, cette générosité qui faisait trembler nos cœurs, il n'y a pas si longtemps, passée au filtre du capitalisme américain.

Ah ! j'oubliais, il y a aussi des monstres très excitants et une chute, surprenante.

Pour terminer, voici une nouvelle attendue avec impatience, la naissance d'une dix-huitième collection de SF (je lance ce chiffre approximatif en pensant qu'il y aura bien un lecteur pour faire le compte exact à ma place). Elle s'appelle "Futurama", elle est publiée aux Presses de la cité.

D'après ses directeurs, Jean-Pierre Bouyxou, auteur de la plus mal informée et de la plus morne exégèse sur la SF, et Jean-Patrick Manchette, talentueux écrivain de "Série noire" : « "Futurama" ne sera ni d'avant-garde ni nostalgique, la collection se plaira à publier des textes d'une bonne qualité littéraire et qui appartiendraient à la littérature générale, s'ils n'étaient de la Science-Fiction. ». On ne saurait mieux dire.

Pour commencer, "Futurama" nous propose un James Blish, les Guerriers de Day. Ils nous promettent une quantité de petits Algis Budrys, méchants, mouvementés, méditatifs. Attendons.

Parlons donc de ces Guerriers de Day. Il semble que les directeurs de la collection aient remonté dans le temps pour échapper aux Grands Modernes, car ce livre date de 1951. Je leur suggère, pour plus tard, de donner quelques indications sur l'auteur afin que le lecteur n'ait pas l'impression qu'on lui fourgue n'importe quelle réserve du patron mal bouchée.

Il faut dire que j'ai abordé ce livre avec infiniment de précaution. Je me souviens encore du traumatisme crânien que m'infligea en son temps un Cas de conscience, tragique histoire de curé de l'espace. Je craignais donc de retrouver ce jésuite déguisé en frère des écoles chrétiennes sur une autre planète. Non, il est toujours question de dieu, mais pas de curés.

Je dirais même que ce Blish, à la limite de l'heroic fantasy, est sauvé par un zeste de SF bon ton, un goût pour l'explication logique qui en font un livre très honorable.

Après un départ dans la belle tradition de Beliou la fumée du cher London, nous voyons se dessiner un personnage de mutant qui combat les ours à mains nues. Il s'appelle Tipton Bond, ce pourrait être le frère de James dans un monde où il n'y aurait pas d'espionnage. Il a douze doigts à la main et il ne sait que faire dans le monde. L'avenir le lui apprendra. Un beau jour, sans le vouloir, il franchit quelque chose et se retrouve sur Xota, planète où les hommes, les animaux, les plantes vivent en symbiose télépathique.

À propos de ce début, je crois qu'il faudrait retoucher un peu la traduction pour une hypothétique réédition. On y trouve des phrases comme : « Il sentit le changement l'engouffrer au moment précis où la formule complète jaillit dans son esprit. » Ou encore : « L'air était plus doux… et avait un éclat qui martelait sa peau, comme s'il demandait (l'air) qu'on le laissât pénétrer au-dessous », qui demandent un examen approfondi.

Passons, Renaud Bombard n'est pas le premier traducteur à fabriquer des pataquès, et parfois, quand je me relis… enfin.

Par contre, on découvre dans ce Blish de très jolies images de l'arrivée de Tipton sur Xota, lorsque la forêt se réfugie dans une photographie qui la représente et surtout, lorsque le héros pénètre dans un temple gigantesque, en forme d'homme allongé.

Peu à peu, au cours de ses aventures et de ses rencontres, les xotiens, les plantes, Chrestos, l'être-chat, Deje, la jeune mendiante, Tipton Bond croit deviner qu'il est probablement l'épée de Mahrt, c'est-à-dire le fer du dieu Mahrt, venu sur Xota pour défendre la planète de l'invasion des guerriers de Day, gigantesques corsaires galactiques.

L'est-il, ou ne l'est-il pas ? Là est la question. Les guerriers de Day, chez qui ce nouveau Gulliver va être expédié, prétendront qu'ils ont inventé le dieu Mahrt. Tipton ne peut donc en être l'épée. La langoureuse Lanja tente de séduire sensuellement cet homme-épée. Chrestos, l'être-chat, le méprise et l'utilise tout à la lois. Deje, enfin, prêtresse de Mahrt, l'adorera et le trahira. On voit que Blish n'hésite pas à employer toutes les ressources du roman populaire pour ranimer son roman. Il a bien raison.

Sans doute, il y a beaucoup de faiblesses dans ce récit, une absence de réalisme dans les descriptions qui affaiblit la crédibilité du roman, des considérations politiques un peu simplettes et des naïvetés qui étonnent chez Blish que nous avons connu par ailleurs plus réfléchi, plus sentencieux. Je vous cite pour mémoire le passage ridicule où Tipton ordonne que l'on mette des rideaux à toutes les fenêtres pour se camoufler durant la grande guerre galactique. Mais il y a aussi une réelle gaieté d'écrire, un plaisir d'inventer, une fraîcheur qui ne se rencontrent pas si souvent dans les œuvres de cette époque. Avez-vous déjà rencontré un héros de space opera qui ait des préoccupations culinaires, avez-vous déjà vu un écrivain de SF qui se targue d'avoir le sens de la cuisine ? Non ! James Blish si. Le fait vaut qu'on le signale. Il n'y a pas tellement de repas gastronomiques dans le domaine de la SF. Pour un univers de rêve, les gens mangent si peu, et si mal !

Hélas, la fin du roman fait déchanter. La clé de l'énigme, on s'en doutait un peu. Quel dommage que ce dieu fabuleux, créé par tout un peuple, ne serve qu'à détruire une armada de géants. Encore un coup de Teilhard de Chardin !

J'aurais voulu terminer cette sixième chronique par une petite églogue sur les Aventures potagères du concombre masqué, de Mandryka, vous savez, le robinet qui fuit, le soleil fatigué, les éléphants dans le grenier, l'histoire de la glute, le canard invité, etc., etc. Mais chut ! ce n'est pas de la SF, je n'ai pas le droit d'en parler. Tout de même, vive le marxisme-mandrykaste !