La Convention francophone de Science-Fiction 2011 à Tilff
Voilà, la 38e convention nationale de SF est passée. C'était à Tilff, en Belgique, dans le château Brunsode, à côté de l'auberge de jeunesse. Un endroit très agréable, dans un grand parc, que je connaissais déjà depuis la convention de 2002. L'organisateur était, au départ, Alain le Bussy, qui n'en était pas à sa première. Hélas, le destin n'a pas permis qu'il aille jusqu'au bout de son projet et c'est son fils, Olivier, qui a repris le flambeau. Ça n'a pas dû être facile mais j'ai l'impression que de nombreux membres du fandom l'ont largement soutenu.
Sans connaître les chiffres, je pense quand même qu'il y avait nettement moins de monde que l'année dernière, à Grenoble. Était-ce la date, pas tout à fait à la fin du mois, ou le fait que c'était en Belgique, donc un peu loin pour les sudistes ? Mystère. En tout cas, pour moi, la date était idéale et la situation géographique aussi (au nord de la Loire).
Cela n'a pas empêché Bridget Wilkinson de venir de sa lointaine patrie britannique. Voilà une fanne (ça se dit ?) qui m'épate. Elle sillonne l'Europe depuis des années pour participer à pratiquement toutes les manifestations de SF importantes (en particulier les EuroCon). Rien ne l'arrête, ni les difficultés linguistiques (elle parle quand même un peu le français) ni les problèmes physiques (là elle marchait avec une canne du fait d'un accident, survenu d'ailleurs en Pologne !). Chapeau.
Nous sommes arrivés le vendredi vers midi et nous avons donc raté le terrible orage de la veille qui a laissé place à du beau temps pour les deux jours suivants. Ce qui a permis de se balader un peu et de flâner à l'extérieur. Nous avons cependant pris tous les repas sur place, sans avoir été tentés d'aller explorer les restaurants de la ville. C'est toujours un peu aléatoire pour nous, en tant que végétariens, mais là il y avait suffisamment de choix pour que nous trouvions de quoi mettre dans notre assiette.
J'ai malheureusement raté les traditionnels jeux organisés par Raymond Milési. Dommage. En fait, du moins pour ce que j'ai pu constater, il n'y avait jamais d'annonce très claire (avec suffisamment de décibels) lorsque quelque chose commençait à l'étage et c'était donc facile de continuer à papoter sans se rendre compte de rien. La prochaine fois, je ferai plus attention.
J'ai quand même pu assister à quelques conférences. Celle de Carole Ecoffet sur les “ondes” (je ne me souviens plus du titre exact). C'était intéressant et elle a manifestement l'habitude d'essayer d'expliquer des concepts scientifiques à des enfants ou à des personnes qui ont oublié tout ce qu'elles ont appris à l'école (ou qui n'ont rien appris car elles dormaient près du radiateur).
Aussi celle de Sara Doke sur la traduction. Je n'imaginais pas Sara si timide et troublée de parler en public. Pourtant, les gens présents étaient sympas et l'ambiance détendue. Je suppose que ça ne se commande pas. L'éternelle question du degré d'adaptation de l'œuvre originale que peut (ou doit) se permettre un traducteur a été discutée. Apparemment, la réponse c'est “c'est selon”. On n'est guère surpris.
Je suis passée à l'assemblée générale d'Infini, en fait juste pour prendre quelques photos, mais je suis restée un peu pour assister aux “débats”, si l'on peut dire. Moi, j'ai l'habitude de ce genre de réunions mais je me demande bien ce que peuvent penser des personnes qui débarquent en toute innocence pour la première fois. Si on ne sait pas déjà pourquoi on est là, on ne risque pas de l'apprendre sur place. Tiens, j'en profite pour informer ceux qui ne le savent pas encore, le prix Infini a changé de nom : c'est maintenant le prix Alain le Bussy.
Il y a eu, comme il se doit, le vote pour le lieu de la convention dans deux ans. Et comme pratiquement chaque fois, il n'y avait qu'un seul candidat, donc peu de suspense, mais avec, cette année, une présentation avec photos. C'est donc Aubenas qui a gagné haut la main. Un peu trop au sud à mon goût, et les dates ne sont pas fixées car elles dépendent de la date de la rentrée scolaire 2013, actuellement inconnue. C'est encore loin…
Comme d'habitude pour nous, l'intérêt principal de cette convention a été de revoir les vieux copains et de faire de nouvelles connaissances. Et aussi de revoir certains jeunes fans qui commencent à venir régulièrement aux manifestations SF. Ça fait plaisir de constater qu'il y a une relève et que les conventions ne deviennent pas seulement un lieu de rencontre entre anciens combattants.
Nous sommes rentrés dimanche, complètement épuisés. On se demande bien pourquoi, sauf si c'est l'âge. J'ai trié les photos et je les ai mises sur Picasa. Il y en a bien moins que l'année dernière, et j'ai fait bien moins de portraits. Il en reste au final soixante-sept sur les deux cent cinquante prises.
Prochaine convention l'année prochaine à Semoy, près d'Orléans.
Commentaires
Merci Ellen pour ce compte-rendu. En effet, très bonne ambiance. Certes, moins de monde qu'à Grenoble, ce qui est souvent le cas avec les conventions de Tilff. L'éloignement, la période aussi sans doute. Mais surtout, à Grenoble il y avait 2 conventions conjointes (la 1re conv’ de Fantasy s'était invitée à la fête ce qui a doublé le nombre de participants).
Ce fut une belle édition dont Alain aurait été fier.
Merci pour tes superbes photos.
Bises,
Lo.
Les commentaires sont publiés après validation par Quarante-Deux.