Laurent Genefort : Typhon
roman de Science-Fiction, 1997
- par ailleurs :
Typhon, c'est le nom d'un jeune garçon capable de faire des miracles grâce à l'apport des nanotechnologies qu'on lui a implantées. Il aide son père Jeremee à ramener l'ordre sur les planètes dissidentes. Mais sur Rishèse, où les colons se heurtent à une écologie particulière à base de soufre, les choses tournent mal. Hada, une “sorcière” qui pactise avec la planète, et sa fille Yami bouleversent le programme de Jeremee et utilisent la planète contre les colons. Typhon prend progressivement conscience en devenant amoureux de Yami.
Un roman court sans surprises, bien mené, même si la fin tire un peu en longueur, mais qui est loin de la production habituelle de Genefort. On sent ici l'écriture alimentaire, de commande. Répétitions, lourdeurs, informations intervenant lorsque nécessaire à l'action et non instillées pour construire un monde cohérent, personnages secondaires un peu flous — tous ces défauts qui semblent l'apanage des débutants sont présents ici. Peut-être Typhon est-il un fond de tiroir ressorti à point nommé pour payer des impôts. Et l'on peut se demander si ce type de romans est utile, tant il dessert et le genre et l'auteur. Les habitués de Genefort seront sans doute un peu déçus et les autres ne comprendront peut-être pas comment cet écrivain a pu être lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire en 1995 s'il écrit de cette façon… La SF, qui est bien sûr une littérature d'idées, exige, pour faire passer lesdites idées, un style, une écriture soignés, un support irréprochable… Ce titre dessert aussi l'éditeur : les lecteurs de la collection "les Quatre dimensions" hésiteront sans doute avant d'acheter le prochain, s'ils craignent de retrouver le même genre de productions.(1)
- Il n'y a pas eu de prochain, la collection s'étant arrêté à ce nº 7. — Note de Quarante-Deux, qui passait par là début 2017.↑
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