Gilles Dumay : Aventures lointaines 01
anthologie de Science-Fiction et de Fantasy, 1999
- par ailleurs :
Sainte Mégalo priez pour nous ! Le directeur de collection annonce haut et fort qu'il est parvenu avec cette antho à satisfaire un rêve : proposer de la SF d'aventure… et sans doute pour mieux nous convaincre du bien fondé de son aventure éditoriale, il écrit, présentant le texte de Baxter, en profitant pour promouvoir ses productions annexes : « non, non, je ne déconne pas… »
(p. 51).
Sans vouloir jouer au puriste, on peut s'étonner de cet esprit fanzine de potache. La lecture de "l'Apopis républicain", le texte de Michael Rheyss — jeune auteur français comme son nom l'indique… —, viendra hélas confirmer cette notion, tout comme le terme “érudite” qui sanctionne la traduction de Pierre-Paul Durastanti.
Malgré les élogieux avant-propos des textes, nous n'avons affaire ici qu'à des exercices de style relativement dénués d'intérêt : Paul J. McAuley (re)fait dans "la Tentation du Dr Stein" le coup des morts vivants steampunk (⁈) sur la lagune ; Michael Swanwick, qu'on a connu mieux inspiré, s'empêtre avec "la Voie du dragon" dans les références à la littérature anglo-saxonne — heureusement, Durastanti connaît ses classiques — ; enfin, Rheyss nous donne un cours d'histoire, pardon d'uchronie, dans une langue digne d'un candidat au CAP de feuilletoniste façon Ponson du Terrail — on notera, p. 161 :
« “Et… je… je… vous aimais.”
Involontairement, Trismégista se sentit touché par cette révélation. » (c'est moi qui souligne).
Reste "Tu ne toucheras plus jamais terre", le Stephen Baxter, toujours aussi exercice de style mais réussi, qui nous propose un Hermann Göring découvrant l'Axe (⁈) du monde, pardon de l'univers. Intéressant et bien traité.
De la littérature de gare qui aurait suivi l'évolution de la SNCF et serait passée du Fleuve noir pour machine à vapeur aux Aventures lointaines pour TGV.
Commentaires
Les commentaires sont publiés après validation par Quarante-Deux.