Jean-Pierre Andrevon : Cap sur Gandahar
roman de Science-Fiction, 1999
- par ailleurs :
Sous-titré "la Jeunesse de Sylvin Lanvère", Cap sur Gandahar est présenté comme le prologue humoristique et libertin d'un des grands classiques de la Science-Fiction française : Gandahar (⁈).
Humoristique, cela est indéniable et n'a rien de surprenant. Andrevon a le sens de l'humour et le sert avec un sérieux digne d'éloges. Ce Gandahar nouveau est bien dans la lignée de ce qu'un maître ès dérision et parodie sait offrir. Sylvin fait son apprentissage de la vie en digne émule d'un Candide un peu libéré de l'empreinte de Voltaire et qui se serait trouvé des parents du côté des maîtres du roman-feuilleton (les Féval et autres Ponson du Terrail).
Libertin, c'est plus audacieux comme qualificatif, à moins qu'il ne faille prendre le mot dans le sens d'“irrespectueux”. Bien sûr, les séquences “coquines” sont là, à mots couverts (!) ou avec ceux de la superbe candeur du héros, mais le lecteur trouvera sans doute plus de libertinage dans les sous-titres de chapitre. Et plus d'irrespect du genre dans les rebondissements de l'histoire qui relèvent de la liberté la plus folle prise avec les conventions en les accentuant. Les héros retrouvent par hasard les autres protagonistes pour que Sylvin puisse poursuivre sa quête de liberté.
Dans le genre divertissement de bon goût et de bon aloi, je ne saurais trop recommander ce petit bijou de littérature bien de chez nous.
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