Valerio Evangelisti ; Antonio Moresco : Controinsurrezioni
court roman historique et scénario inédits en français, 2008
- par ailleurs :
La couverture de Bonomini suggère une forme de Fantastique : un soldat, un tambour plus exactement, à tête de mort, emprunté à une église de Bergame, et datant de 1802, même s'il va s'agir d'une époque située deux générations plus tard, en 1848-1849. Le nom d'Evangelisti va dans le même sens. Celui de Moresco ne dit pas grand-chose de ce côté des Alpes, mais il relève de la littérature “blanche”, “légitime”, avec, pour lui, une capacité, selon Valerio, à ne pas s'enfermer dans le nombrilisme, à passer du microcosme au macrocosme, d'avoir de vrais horizons.
Au total cependant, Evangelisti se montre parfaitement réaliste, pour un itinéraire dans l'agonie de la République romaine, qui avait chassé le pape et qui fut balayée par les troupes françaises envoyées par Louis Napoléon Bonaparte en violation de la constitution : une nouvelle d'une quarantaine de pages, âpre, sans manichéisme, reflétant une débâcle, une déglingue. Cela complète la cinquantaine de pages de Moresco, un scénario de film où l'imaginaire, de façon paradoxale, est bien davantage présent. Avec les glissements de temps entre le présent et la période juste antérieure marquée par des tentatives insurrectionnelles vouées à l'écrasement. Avec in fine un public de robots renvoyant sinon à la Science-Fiction du moins à sa quincaillerie. Bref, la SF est présente à l'état de traces. Et le roman historique est de toute façon supposé entretenir des liens avec elle. Cela justifiera peut-être le fait de donner des nouvelles d'un auteur hélas quelque peu sorti, ces temps-ci, du champ d'intérêt des éditeurs français… en étant bref, pour une fois.
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