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Wolfgang Wedeberg est promis, selon son père, médecin réputé, à un bel avenir de violoncelliste. Mais au fond de lui, il sait bien qu'il ne sera jamais ce qu'attend son père, dont la carrière de chef d'orchestre a été contrariée. Dans le même temps, l'actualité autour de lui ne parle que de clonage. Heureusement, il bénéficie de l'aide d'une jeune fille qui s'intéresse à lui, et est l'objet d'une enquête menée par un journaliste sérieux. Wolfgang découvre dans la table de nuit de sa mère une photo de lui avec un homme qu'il ne connaît pas. Sa petite amie le pousse à vérifier s'il est un génie ou un bon exécutant au violoncelle. Le maestro qu'il rencontre le prend d'abord pour un autre. Inutile, je suppose, que je vous raconte la suite, vous avez presque tout deviné…

La première question que me pose ce livre est la suivante : pourquoi publier huit ans après un roman moyen⁽¹⁾ dont le thème est loin de l'actualité scientifique et donc de l'actualité littéraire ? Et de plus dans un français un peu heurté… Bon, le clone et le virtuose ados, ce n'est plus très nouveau ; cela ne veut pas dire que cela manque d'intérêt. Les deux thèmes sont correctement traités, sans surprise et sans grande originalité, mais la révolte de Wolfgang et son personnage d'ado écrasé par une famille triste sont à mon sens assez réussis, tout comme les rapports avec la petite amie.

Un livre à glisser insidieusement sur le parcours d'un jeune lecteur — ne pas l'imposer ou le recommander — en attendant qu'il s'y intéresse de lui-même.