Alain Boillat : les Cases à l'écran : bande dessinée et cinéma en dialogue
anthologie critique, 2010
- par ailleurs :
On ne s'attendra pas à ce qu'il soit exclusivement question de SF dans cette suite d'essais universitaires. Et de fait, l'amateur fanatique pestera peut-être devant les références à Dick Tracy et au Signor Spaghetti d'Attanasio, à Pif le chien et à Blueberry, à Franquin et aux Pieds nickelés, à Félix le chat et au duo Max und Moritz de Wilhelm Busch, à Buster Brown et aux Katzenjammer Kids (c'est-à-dire Pim Pam Poum), à Gil Jourdan et à Tardi adaptant Léo Malet, aux liens entre l'Île noire (Hergé) et les 39 marches, ou entre une nouvelle de Jack London, un film perdu de Claude Autant-Lara et une bande dessinée récente. Fin du name dropping. Du moins très provisoirement. Parce que le même amateur fanatique, annexionniste par nature, remarquera quelques données sur Watchmen et le recyclage postmoderne, sur la “maladaptation” de V comme Vendetta entre papier et écrans (tout un article), sur Druillet (Délirius). Et, mais plutôt aux marges du genre, sur d'autres liens entre l'Île noire et, cette fois, King Kong, ou sur la place du Fantastique, version plutôt onirique ou phantasmatique, chez Valentina de Crepax, ou encore sur les liens entre cette dernière bande dessinée et Little Nemo ou Mandrake, voire sur Adèle Blanc-Sec. Sans compter le fait que le vice-président du Club des Bandes dessinées a été Alain Resnais, et son secrétaire général Alain Dorémieux. Enfin, le même amateur s'étranglera peut-être en lisant p. 305 une allusion à « la nouvelle de Philip K. Dick qui fut à l'origine de Blade runner »
. Bref, si le propos officiel était d'explorer les articulations entre bande dessinée et cinéma, on trouvera des choses justifiant une notule dans KWS, et un coup d'œil, à l'occasion.
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