Thierry Di Rollo : le Temps de Palanquine
roman de Science-Fiction, 2017
Commençons par un avertissement : le futur lecteur du Temps de Palanquine ne doit surtout pas lire la quatrième de couverture de ce roman s'il veut profiter pleinement de la lente et immersive plongée dans ce nouveau monde issu du sombre imaginaire de Thierry Di Rollo.
Sans entrer dans les détails, l'une des thématiques développées dans le Temps de Palanquine est assez classique. Un énorme planétoïde, baptisé Palanquine par ses découvreurs, approche lentement, mais inexorablement, de la Terre. Sa trajectoire est telle que la collision est inévitable, compte tenu des avancées scientifiques du moment. À cette catastrophe annoncée s'ajoutent les conséquences inattendues de la tentative désespérée d'un savant pour l'empêcher, qui se manifestent par des régressions technologiques. Pour rattraper son erreur, le génie expédie donc des volontaires dans le passé dans l'espoir de le rectifier. Ce type d'intrigue est bien connue des amateurs de Science-Fiction et des cinéphiles à travers des œuvres comme l'Armée des 12 singes (de Terry Gilliam, 1995), la saga Terminator (initiée par James Cameron en 1984) ou plus simplement le roman la Machine à explorer le temps de H.G. Wells (1895).
Bien évidemment, Thierry Di Rollo reprend et développe ce thème à sa manière, avec des personnages et des situations qui n'appartiennent qu'à lui. Ainsi, le futur qu'il nous invite à visiter n'a rien d'idyllique : il s'agit d'un monde envahi par des villes-monstres et d'un avenir régressif où les avancées technologiques disparaissent peu à peu. C'est dans ce futur en pleine déliquescence que Di Rollo nous fait lentement pénétrer dans la première partie du Temps de Palanquine, avant de nous entraîner dans le passé, à la suite de ses voyageurs temporels, les rectifieurs.
Renvoyés à des moments-clé de l'histoire scientifique, ils ne disposent que de 59 minutes et 59 secondes pour délivrer leur message aux personnes capables d'inventer ou de réinventer les technologies disparues d'un futur condamné par Palanquine. Le romancier profite même de l'une de ces plongées pour orchestrer une surprenante rencontre entre l'une des rectifieurs et cette légende de la Science-Fiction qu'est Philip K. Dick.
Le seul regret que l'on peut avoir à la lecture de ce Temps de Palanquine est que, lorsque l'on commence véritablement à s'attacher aux rectifieurs de Thierry Di Rollo, le livre arrive à son inévitable conclusion et paraît, malgré ses presque trois cents pages, bien trop court.
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