Jean-Pierre Alaux ; Sylvie Vauclair : le Soleil ne se cachera pas pour mourir
roman policier d'inspiration scientifique, 2017
- par ailleurs :
Vous vous souvenez sans doute des premiers volumes de la collection "Anticipation" des éditions Fleuve noir, cette expédition interplanétaire qui faisait découvrir les merveilles du système solaire par le biais de ses aventures. On pourrait présenter ces romans comme des tentatives de vulgarisation scientifique.
Aujourd'hui où les moyens d'observation et d'analyse de l'univers — nous avons allègrement dépassé les bornes de notre système — sont très sophistiqués, et où Toulouse s'enorgueillit de sa Cité de l'Espace, pourquoi ne pas proposer au lecteur un petit bilan de connaissance. Passer par le romanesque peut être plus agréable que de lire du scientifique, si l'auteur est plaisant.
Jean-Pierre Alaux, vous connaissez au moins par le biais des cabotinages de Pierre Arditi dans la série télévisée intitulée le Sang de la vigne ; les romans de la série sont cosignés avec Noël Balen et se laissent lire sans peine. Il s'est associé ici à une astrophysicienne qui a aussi publié et qui vaut caution scientifique.
Un jeune homme, Arthur, journaliste dilettante, est contraint par un mouvement de personnel dans sa banque à devoir gagner vite de l'argent. Grâce à son charme, il obtient un à-valoir sérieux pour un livre sur les étoiles — oui c'est cela : un livre dans le livre. Il propose donc à Virginie Verseau, scientifique, de lui raconter le ciel à partir de l'observatoire du Pic du Midi. Ils partent, accompagnés d'un ami et de sa mère, et sur place retrouvent un ami américain de Virginie. Les deux scientifiques vont nous parler de trous noirs, de planètes, de vents solaires, et l'on apprendra par exemple que la tempête dans Seul sur Mars de Ridley Scott n'est pas vraiment sciencée — si l'on me permet ce néologisme. Pour justifier l'appartenance de ce livre à la collection "Polar" de l'éditeur, des explosions et une disparition viennent agrémenter l'isolement du Pic du Midi pour cause de tempête violente. Et pour dérider le lecteur qu'une abondance d'informations techniques pourrait lasser, une “Marie-Marie”(1) en herbe vient mettre son grain de sel au milieu des adultes…
Sur le plan de l'écriture, on me permettra de trouver la plume de Jean-Pierre Alaux plus proche de l'oie que du Mont Blanc ou des machines à la pomme… et de regretter que pour s'attacher un certain lectorat il égratigne ceux qu'il appelle les “djeunes”…
- Celle qui est venue jouer avec la bande à San-A…↑
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