Dans l'ombre qui frémit, inquiétante et belle,
Parcourue de lueurs, parsemée d'étincelles,
La Machine prépare, en son sein empressé
Le grand saut prodigieux par-delà le passé.
L'homme est prêt, anxieux, mains tendues, regard froid.
Sous son scaphandre blanc, il songe avec effroi
À ce néant profond où, brûlant météore,
Il rejoindra bientôt l'ère du brontosaure.
Il a d'un geste sec enclenché la Machine…
L'univers se répand en mille et un fragments !
Une étoile nouvelle explose au firmament…
Mais, quelle est cette odeur qui frappe sa narine ?
…Sur un salmigondis d'algues et de fucus,
Il barbote, radieux, dans un diplodocus !