Gérard Klein : préfaces et postfaces
Robert Silverberg : le Château de Lord Valentin
Livre de poche nº 7238, avril 2002
Le cycle de Majipoor, désormais complété avec la parution du Roi des rêves (1), est sans doute le plus populaire de l'œuvre de Robert Silverberg qui, du reste, n'en compte pas d'autre de cette ampleur. Il s'ouvre avec le Château de Lord Valentin (2) qui constitue le volume initial de la première trilogie ; elle comprend aussi Chroniques de Majipoor (3) qui occupe une place un peu à part, et Valentin de Majipoor (4). Puis vient une sorte d'intermède, un conte philosophique, les Montagnes de Majipoor (5), dont l'action se situe environ cinq cents ans avant la trilogie de Valentin. Une nouvelle trilogie, celle de Prestimion, conclut le cycle avec les Sorciers de Majipoor (6), Prestimion le Coronal (7) et enfin le Roi des rêves (8). Cette seconde trilogie se loge dans l'histoire de Majipoor mille ans avant celle de Valentin. Elle explique l'apparition du quatrième pouvoir de la planète géante, le Roi des rêves, qui tient une place discrète mais inquiétante dés le premier volume.
En quelque sorte, Robert Silverberg a remonté le temps. Il n'y a pas eu grand mal car l'histoire de Majipoor, si elle est riche en anecdotes, se montre remarquablement statique du point de vue de son évolution. Certes traversée par des drames politiques comme ceux qui sont rapportés dans les deux trilogies, elle consacre la permanence d'institutions vieilles de milliers d'années. La seule innovation majeure du millénaire ainsi encadré est l'instauration du pouvoir du Roi des rêves. L'intérêt de la série est ailleurs.
Il n'a pas fallu moins de vingt et un ans à son auteur pour la boucler : Lord Valentin's castle paraît en 1980 (9) et the King of dreams en 2001. Encore n'a-t-on pas recensé ici quelques nouvelles qui participent du même cycle.
Majipoor est un monde très singulier. La surface de cette planète géante représente plusieurs dizaines de fois celle de la Terre. Comme Silverberg est conscient que la pesanteur écraserait les humains sur un tel objet astronomique un peu ordinaire, il a imaginé une planète à peu près dépourvue de métaux et en tout cas d'un noyau dense de ferronickel, si bien que malgré sa dimension, la pesanteur y est à peu près celle de notre planète. Silverberg ne justifie nulle part une telle composition sauf par la toute puissance de son créateur et la commodité qu'elle lui offre.
Cette caractéristique a en effet deux conséquences intéressantes. Elle ouvre d'immenses étendues à l'imagination de l'écrivain, et celui-ci a doté Majipoor d'une flore et d'une faune exubérantes. Jamais sans doute, dans la Science-Fiction, un auteur n'a décrit avec autant de diversité et de soin des êtres étrangers à notre expérience bassement terrestre. De ce point de vue, Majipoor est peut-être le seul monde véritablement réaliste de toute la littérature. La lecture du cycle entier est une expérience touristique inoubliable à laquelle l'auteur a manifestement pris plaisir. L'onomastique a suivi (10). Le talent de Robert Silverberg et de ses traducteurs a permis que ces dénominations échappent à la manie des diphtongues imprononçables.
La rareté des métaux lourds a d'autre part sérieusement entravé le progrès de la technologie sur Majipoor. Autant dire qu'elle en est restée à son niveau de la conquête par les humains, une bonne dizaine de milliers d'années avant l'époque de Valentin. Les machines existant à l'époque ont heureusement traversé les siècles, faisant la preuve de leur fiabilité. Parmi elles, celles qui permettent à la Dame de l'Île du Sommeil et au Roi des rêves d'enrichir les songes des habitants de Majipoor, sous forme d'apaisements et d'encouragements pour la première, de punitions terrifiantes pour le second qui expliquent la quasi absence de criminalité sur la planète géante (11). Ou encore les puissants climatiseurs qui fournissent en chaleur et air respirable le Château du Coronal, situé tout au sommet d'une montagne de quelques dizaines de kilomètres de hauteur ; sans eux, le Château serait inhabitable. Même les flotteurs, rarissimes moyens de transport hérités des temps immémoriaux, sont remorqués par des bêtes de trait. Autre singularité technologique, l'absence totale de moyens de communications à distance, si bien que sur cette planète géante, on s'informe par coursiers. On n'y connaît pas non plus de satellites d'observation et, des milliers d'années après sa conquête, la topographie de Majipoor demeure largement à établir.
De même, l'auteur a procédé au total blanchiment des armes, ce qui implique que presque seules celles utilisables de taille et d'estoc ont droit de cité. Subsistent tout de même, du temps de la colonisation première, des lanceurs d'énergie, armes de poing, qui ont furieusement l'air sorties de Flash Gordon (Guy l'éclair pour le lecteur français). La technologie majipoorienne s'est essentiellement orientée vers la psychologie et les forces de l'inconscient, comme en témoignent la manipulation bénéfique des rêves par la Dame et celle, punitive et préventive de crimes, par le Roi des rêves ; en bref, on communique plus aisément sur Majipoor à travers des rêves que par tout autre moyen. Elle a aussi pris la forme mystérieuse des pouvoirs souvent douteux mais parfois néanmoins efficaces d'innombrables sorciers, en particulier sous le règne de Confalume, Coronal puis Pontife.
Majipoor était initialement habitée par des changeformes, des métamorphes, ou, dans leur langue, des Piurivars. Après des combats furieux, ils furent refoulés par Lord Stiamot sur le continent de Zimroel. D'autres races non-humaines sont venues de différentes planètes après la conquête de Majipoor par les Terriens, ainsi les Skandars, les Su-Suheris et les Vroons. Quelques aperçus sur la longue histoire de Majipoor sont proposés dans les Chroniques de Majipoor où un jeune page de Valentin explore les archives du Coronal et se projette dans les enregistrements intégraux de souvenirs anciens. De toute la série, c'est mon volume préféré.
Le système politique de Majipoor est au moins aussi étrange et complexe que sa faune et sa flore. À dominante aristocratique, il est strictement l'apanage des humains, les autres peuples de Majipoor, quoique jouissant d'un égal droit de cité, n'en participant pas.
Quatre pouvoirs s'y complètent et s'y équilibrent.
Le Coronal assume surtout un rôle fédérateur de représentation. Vu l'immensité de la planète et sa répartition en deux continents séparés par un large océan, il faut un symbole vivant pour assurer l'unité de ses vingt milliards d'habitants. C'est pourquoi, durant son règne, tout Coronal entreprend un Grand Périple qui lui permet de se montrer dans la plupart des régions et des grandes cités. Il est également le garant de la justice et il lui revient de faire la guerre lorsque cela est inévitable ce qui est fort heureusement rare.
Le Pontife, afin de ne pas lui faire d'ombre, exerce son immense pouvoir sur la gigantesque administration de Majipoor depuis un Labyrinthe souterrain dont son château occupe les étages les plus profonds. Cette administration fait les lois, lève les impôts, décide des investissements publics. Elle est d'autant plus redoutée que ses membres, pas plus que le Pontife, ne quittent en principe jamais les couloirs du Labyrinthe et portent en permanence des masques sur le visage.
La Dame de l'Île, troisième pouvoir de Majipoor, envoie à son gré grâce à un bandeau d'argent des rêves apaisants aux habitants de Majipoor. Il lui arrive aussi d'émettre des messages plus directifs à l'intention de tel ou tel afin de l'encourager ou de le punir mais l'essentiel du pouvoir de répression et de prévention du crime est dévolu au sinistre Roi des Rêves, quatrième et dernier pouvoir de Majipoor dans l'ordre de leur apparition.
Ce Roi des rêves a été institué un millier d'années avant la geste de Valentin, alors qu'un certain Barjazid tentait d'utiliser à son profit la technologie immémoriale mais confidentielle des bandeaux inducteurs de pensées pour vaincre le Coronal Prestimion. Heureusement, son fils Dinitak Barjazid, franc comme l'or et loyal au Coronal, parvint à maîtriser la même technologie, à contrer la tentative des félons et devint le premier Roi des rêves chargé de prévenir toute vilenie de cette envergure.
Il n'y a pas trace sur Majipoor d'institutions représentatives. Tout le pouvoir est exercé sur le mode du despotisme éclairé. Toutefois, la transmission du pouvoir n'est pas, au plus haut niveau, héréditaire. Le Coronal en exercice nomme, en s'entourant d'un conseil, un futur Coronal désigné qui lui succèdera. Bien que le Coronal soit généralement choisi dans les grandes familles du Château, quiconque présente les qualités nécessaires peut exercer la charge. Le Coronal en exercice est réputé être fils adoptif du Pontife. En revanche, il est exclu, par l'usage plus que par la loi, qu'un Coronal soit le fils légitime d'un Pontife même s'il dispose des qualités requises et en a l'ambition, ce qui n'alla pas sans poser problème.
Lorsqu'un Pontife meurt, le Coronal lui succède automatiquement et va s'enterrer, généralement sans enthousiasme excessif, dans les profondeurs certes somptueuses du Labyrinthe. La mère du nouveau Coronal, ou à défaut sa sœur, devient la nouvelle Dame de l'Île et remplace la précédente. Seule la charge de Roi des rêves demeure longtemps strictement héréditaire dans la famille Barjazid, jusqu'à ce que le complot tramé contre Lord Valentin mène le dernier Barjazid à sa perte. Par la suite, le Roi des rêves est sans doute nommé par le Pontife.
Ce système à la fois simple et complexe a prouvé son efficacité au moins sur Majipoor puisqu'il s'est maintenu tel quel pendant des milliers d'années non sans quelques anicroches dont certaines sont révélées dans les Chroniques de Majipoor. Un facteur de cette stabilité est peut-être à chercher dans l'absence quasi absolue durant ces milliers d'années d'échanges avec d'autres mondes. Bien qu'il soit fait mention d'un extraterrestre de venue récente dans le Château de Lord Valentin, et que les humains puis les Skandars, Vroons et autres Su-Suheris soient venus de l'espace, il n'est jamais question de trafic interstellaire.
Majipoor est un vase clos. Cela ne semble troubler personne tant il est vaste et divers. En fait, le monde social de Majipoor est le triomphe du baroque. À preuve, la variété pittoresque des cités et des châteaux, la profusion des architectures surornées et le déferlement bariolé des tenues princières ou roturières qui évoque un bal costumé. De toute évidence, Silverberg a puisé dans sa vaste culture historique et ethnologique, et il en tire parfois des effets ironiques : bizarre tout de même de voir ces nobles et ces manants d'un monde incroyablement éloigné dans le temps et dans l'espace penser et réagir comme de bons américains moyens. Au fond, Majipoor, c'est, après bien des subtilités à l'européenne, le retour de Robert Silverberg à l'Amérique, ce continent hors mesure. On verra plus loin qu'il s'en était peut-être dangereusement échappé.
Toutes ces singularités — stabilité d'institutions aristocratiques et monarchiques, anhistoricité des événements, isolement de Majipoor et absence de mention d'un environnement interstellaire comme de tout progrès technique et scientifique, recours à des technologies proches de la magie comme celles permettant d'orienter les rêves ou carrément aux pouvoirs inexpliqués de sorciers, dont certes doutent les esprits forts sans que cela les empêche d'y avoir recours quand cela les arrange, usage habituel d'armes blanches — conduisent à s'interroger sur le statut exact de ce cycle. S'agit-il encore de Science-Fiction ou bien résolument de Fantasy malgré le peu d'appétence que Robert Silverberg a toujours professé pour ce genre ?
Aucun des traits signalés ne suffit isolément à en décider. Après tout, Dune, dont personne n'a jamais mis sérieusement en question l'appartenance à la Science-Fiction, se déroule entièrement sur une seule et même planète jusqu'à sa disparition ; mais l'arrière-plan galactique y demeure constamment perceptible. Dans Dune encore, les institutions impériales et féodales ne semblent pas moins anachroniques, projetées dans le lointain avenir, que celles de Majipoor ; les pouvoirs des Bene Gesserit et de Paul Muad'Dib ne sont guère plus fondés rationnellement que ceux des sorciers de Confalume. Mais les unes et les autres bénéficient de la caution d'une histoire au moins esquissée du développement des potentialités humaines et d'un retour, sur fondement de monopoles économiques, à une néo-féodalité.
Un élément essentiel de réponse est sans doute à trouver dans la biographie de Robert Silverberg. Sa carrière d'écrivain de Science-Fiction peut en effet se diviser jusqu'ici en trois phases.
Il y a l'époque de ses débuts, de 1955 à 1960, où, auteur précoce et prolifique, il publie énormément et principalement des nouvelles. Il écrit pour vivre et n'a pas encore le loisir de vivre pour écrire.
Puis il s'interrompt quelques années et, à partir de 1967, se met à publier à rythme accéléré d'incontestables chefs d'œuvres, parmi lesquels les Déportés du Cambrien (12) (1967), les Masques du temps (13) (1968) et surtout les Profondeurs de la terre (14) (1970), le Fils de l'homme (15) (1971), les Monades urbaines (16) (1971), le Temps des changements (17) (1971), l'Oreille interne (18) (1972) et en dernier lieu Shadrak dans la fournaise (1976), cette liste étant loin d'être limitative.
Étrangement et fort injustement, cette prodigieuse explosion de créativité, pour reprendre l'expression de John Clute (19), qui suffirait à l'établir parmi les plus grands auteurs de Science-Fiction mais aussi, toutes catégories confondues, parmi les meilleurs écrivains américains de sa génération, n'est saluée dans le domaine de la Science-Fiction par aucun prix majeur si ce n'est un Nebula (20), ni par une reconnaissance quelconque dans celui de la littérature générale. Avec le recul, il est permis de penser que l'œuvre de Silverberg est passée au dessus des têtes des amateurs de Science-Fiction (21), et demeurée comme à l'habitude inaperçue des critiques de littérature générale. Peut-être aussi la tonalité des romans de Silverberg était-elle trop pessimiste et trop angoissée, trop européenne en quelque sorte, pour les lecteurs américains de cette époque, comme le note Clute.
Robert Silverberg en conçoit un dépit et même une amertume assez compréhensibles. Pour la deuxième fois, il décide de cesser d'écrire de la Science-Fiction. Peut-être aussi se sent-il un peu las. Aucun humain ne peut soutenir indéfiniment le rythme qui fut le sien au début des années 1970. Il ne reprend la plume qu'en 1980 où il publie le Château de Lord Valentin.
Il a tenu compte de la vogue de l'Heroic Fantasy, et sans céder pour autant à la vague des imitations de Tolkien, il s'est résolu à offrir au public ce qu'apparemment celui-ci demande. Si le succès populaire est au rendez-vous, il n'obtiendra pas pour autant le Hugo qui ira à un Gordon Dickson mineur. Ainsi commence la troisième phase de l'œuvre de Silverberg principalement consacrée à Majipoor même s'il la ponctue de romans relevant d'une Science-Fiction plus classique, comme la Face des eaux (1991), les Royaumes du mur (1993) ou Ciel brûlant de minuit (1994). On ne mentionnera pas ici les nombreuses nouvelles, anthologies et recueils divers que multiplie Robert Silverberg, travailleur infatigable.
Alors, Heroic Fantasy ou non ? Cela en a la couleur et fortement l'allure médiévale bien que les conventions minimales de la Science-Fiction demeurent en principe respectées : une planète, une action logée dans l'avenir de l'humanité, un certain respect de la rationalité matérialiste, un évitement soigneux des tropes usés de la Fantasy, manichéisme et maladie du monde. Les crises qui surviennent sur Majipoor demeurent des crises personnelles et historiques et ne résultent pas de l'irruption d'obscures forces surnaturelles.
En fait, Silverberg a probablement pris exemple sur le non moins prolifique Jack Vance qui, dès les années 1960, s'est le plus souvent situé à la lisière des deux espèces littéraires. Comme je me suis efforcé de le montrer ailleurs (22), de telles œuvres sciemment syncrétiques sont assez rares : à côté de Vance et de Silverberg, on ne peut guère citer que Roger Zelazny et Gene Wolfe et, dans une certaine mesure, Michael Coney.
Si l'on cherche de la Fantasy dans l'œuvre de Silverberg, on la trouvera plus sûrement (et encore) dans sa fantaisie mythologique Jusqu'aux portes de la vie : Gilgamesh, le roi sumérien, héros de la première épopée connue, cherche du fond des Enfers à regagner le monde des vivants.
La toute relative vérité est que l'amateur exclusif de Science-Fiction peut lire le cycle de Majipoor en faisant semblant de croire qu'il s'agit encore de Science-Fiction, et que celui de Fantasy y trouvera son content de batailles et d'aventures épiques sur fond de féalités. Il y a même ici des dragons.
Le lecteur éclectique pour sa part saluera le tour de force d'un écrivain en pleine possession de ses moyens qui invente un monde apparemment inépuisable dans sa variété. Si Balzac fit concurrence à l'état civil, Silverberg rivalise ici avec Linné et Humboldt. Peut-être arrivera-t-il cependant à ce lecteur d'être un instant lassé par la répétition des conflits et des combats qui font cependant, on le sait, les délices des amateurs de Fantasy longtemps après avoir enchanté les lecteurs de romans de chevalerie : il faut de tout pour faire un monde.
Il restera à se poser la seule véritable question. Ayant enfin achevé, et glorieusement, le cycle de Majipoor avec le Roi des rêves, ayant en somme bouclé son périple autour de la planète géante et accompli sa quête du grand public, ce Graal américain, le plus divers et le plus habile des écrivains américains, encore vert, va-t-il entrer dans une quatrième phase et nous étonner une nouvelle fois ? On chuchote qu'il serait engagé dans une gigantesque entreprise uchronique.
Notes
(1) Robert Laffont, "Ailleurs et demain", 2002.
(2) Robert Laffont, "Ailleurs et demain", 1980.
(3) Robert Laffont, "Ailleurs et demain", 1983 ; le Livre de Poche nº 7073.
(4) Robert Laffont, "Ailleurs et demain", 1985 ; le Livre de Poche nº 7119.
(5) Robert Laffont, "Ailleurs et demain", 1995 ; le Livre de Poche nº 7216.
(6) Robert Laffont, "Ailleurs et demain", 1998 ; le Livre de Poche nº 7240.
(7) Robert Laffont, "Ailleurs et demain", 2000.
(8) Robert Laffont, "Ailleurs et demain", 2002.
(9) Encore faut-il préciser qu'une première version en avait paru fin 1979 dans the Magazine of Fantasy and Science Fiction.
(10) Un ouvrage exceptionnel en est issu : Valentin, glossaire et portfolio d'après l'œuvre de Robert Silverberg, de Jean-Luc Triolo et Patrick Marcel, Andromède, non daté mais remontant probablement aux alentours de 1990. Comme il n'a été tiré qu'à 30 exemplaires, le mien étant le nº 24, la probabilité que vous l'entrevoyiez une fois dans votre existence est à peu près nulle. Même Bill Gates ne l'a pas dans sa bibliothèque. Il nous reste à espérer une réédition de ce travail indispensable comportant une mise à jour qui tiendrait compte des volumes ultérieurs.
(11) Techniquement, le bandeau qui permet au Roi des rêves de contrôler à distance les pensées des Majipooriens est fabriqué à l'époque de Prestimion par un sorcier. Mais la technologie qu'il utilise remonte bien à la première colonisation.
(12) Le Livre de Poche nº 7242.
(13) Le Livre de Poche nº 7001.
(14) Le Livre de Poche nº 7063.
(15) À paraître au Livre de Poche.
(16) Le Livre de Poche nº 7225.
(17) Le Livre de Poche nº 7052.
(18) Le Livre de Poche nº 7098.
(19) Encyclopedia of Science Fiction.
(20) Pour le Temps des changements.
(21) Il y a toutefois lieu de nuancer ce jugement si l'on considère la qualité généralement exceptionnelle des œuvres et des auteurs recevant un Hugo durant les années 1970, John Brunner (en 1969), Ursula Le Guin (deux fois), Philip José Farmer, Isaac Asimov et Arthur C. Clarke entre autres. Reste que les romans relativement mineurs de Clarke et d'Asimov auraient pu avantageusement laisser la place à des œuvres de Silverberg.
(22) Voir ma préface du Gnome de Michael Coney, le Livre de Poche nº 7204.