Michael Flynn : Eifelheim
(Eifelheim, 2006)
roman de Science-Fiction
La Science-Fiction entretient avec l'Histoire des historiens des relations parfois avouées, souvent troubles voire incestueuses. Et cela au moins de trois manières : prolonger l'Histoire, théoriser l'Histoire, modifier l'Histoire.
De prime abord, elle se situe dans la continuité de l'Histoire, comme une histoire à écrire dont les possibles, faute de documents, sont noyés dans les brumes de l'avenir. C'est ce que Michel Pilotin, alias Stephen Spriel, appelait, dans un article resté fameux, le Ressac du futur.(1) La Science-Fiction a plus ou moins l'ambition d'être le symétrique du passé et donc de l'Histoire. Même lorsqu'il ne s'agit pas d'anticipation datée,(2) voire à première vue d'anticipation du tout, elle introduit au moins ce que j'ai choisi d'appeler l'anticipation dans le présent : un objet, une machine, un événement, qui ne s'est pas encore produit, intervient subrepticement ou à grand fracas dans ce qui ressemble à notre présent ou du moins à celui de l'auteur. Ainsi les innombrables histoires d'exploration de l'espace au moyen d'astronefs construits dans son jardin par un savant génial et souvent fou, ou encore la machine à voyager dans le temps de Wells. De mauvais esprits pourraient être tentés d'opposer à cette symétrie l'absence de traces concrètes.
Mais l'Histoire elle-même est pour l'essentiel une fiction qui ravaude, au gré de l'inspiration et des préoccupations des époques et des historiens, les quelques bribes monumentales et scripturales d'un passé dont l'essentiel du tissu est à jamais décomposé. Et l'anticipation, donc la Science-Fiction, quand elle demeure à peu près rationnelle, prolonge des tendances lourdes et s'inspire de désirs que la science et la technique finissent souvent par réaliser. En ce sens, elle puise aux mêmes sources que l'Histoire.
Dans un deuxième cas, la Science-Fiction prétend reproduire les mécanismes de l'Histoire. Ainsi dans son cycle de Fondation, à mon avis quelque peu surfait,(3) Isaac Asimov, l'un des plus grands vulgarisateurs scientifiques du xxe siècle, a prétendu s'inspirer dans la création de sa psycho-histoire de Gibbon et de son analyse de la chute de l'Empire Romain, de Toynbee dont plusieurs ouvrages sur la désintégration des grandes civilisations paraissent en 1939, et pourquoi pas de Mommsen. En fait, Asimov a vingt et un ou vingt-deux ans quand il publie dans la revue de John W. Campbell, Jr., Astounding science fiction, entre 1942 et 1944 les nouvelles qui serviront d'assise au cycle, et je doute qu'il ait lu tout ça. Son matérialisme historique où certains voient l'influence de Karl Marx, ce qui me semble tout à fait extravagant car pour Asimov l'Histoire n'a pas de sens même si statistiquement il est possible d'en dégager des lois, dériverait plus sérieusement de ses connaissances en chimie et en thermodynamique. Quoi qu'il en soit, si Asimov n'est pas l'inventeur du concept de civilisation galactique, il est peut-être bien le premier à se poser sérieusement la question de leur devenir historique.
Une troisième voie de la Science-Fiction consiste à violer l'Histoire et à lui faire des enfants illégitimes, les uchronies.(4) Éric B. Henriet leur a consacré un admirable ouvrage.(5) À dire vrai, l'uchronie se constitue en genre indépendamment de l'anticipation et de la Science-Fiction comme un exercice intellectuel et philosophique souvent associé à la célébration d'une grande figure (Napoléon) où à la déconstruction d'une idéologie contestée (ainsi le Christianisme chez Renouvin, l'inventeur du terme).
Que sont devenues ces trois approches au cours de l'histoire de la Science-Fiction ?
Bien que l'anticipation soit sans doute inventée dès le xviie siècle et qu'elle prenne, lourdement et lentement, son envol au cours du xviiie, la plupart des auteurs hésitent à prolonger l'Histoire qui leur est contemporaine, à se projeter résolument dans l'avenir. Ils pratiquent donc d'abord surtout ce que j'ai appelé l'anticipation dans le présent. Cette anticipation dans le présent consiste à introduire une innovation, généralement technique, beaucoup plus rarement scientifique et alors de façon généralement audacieuse, dans une société par ailleurs inchangée. Cette pratique contraste avec celle de l'anticipation, éventuellement datée comme l'An deux mille quatre cent quarante : rêve s'il en fût jamais de Louis-Sébastien Mercier (1771 & 1786, publié d'abord, peut-être prudemment, à Londres) ou le Monde tel qu'il sera d'Émile Souvestre (1845) qui mettent l'accent sur les transformations sociétales, pour les souhaiter dans l'esprit des Lumières selon Mercier ou les déplorer dans un manifeste contre l'industrialisation chez Souvestre.
L'anticipation dans le présent qui va régner durant tout le xixe siècle et se maintenir en France pendant la majeure partie du xxe, sans doute par crainte de l'avenir, épargne à son auteur l'effort de concevoir une société différente de celle qu'il connaît ou croit connaître mais lui évite aussi de mettre celle-là en question. La plupart du temps, l'auteur se borne à mettre en scène un savant isolé, éventuellement quelque peu dérangé, qui développe à l'insu de tous une invention géniale, aéronef voire astronef, machine à explorer le temps chez Wells, avec laquelle il se livre à des exploits variés mais qui finit en général par disparaître, sans quoi son existence même risquerait de bouleverser le monde et d'introduire la possibilité d'une anticipation au sens plein.
Jules Verne est sans doute le plus grand spécialiste de cette forme, et le soin maniaque qu'il met à voir les fruits de son imagination détruits dans la conclusion de tous ses romans sans exception souligne son inquiétude quant au risque que ces inventions, constituant en général des monopoles, feraient courir à la société libérale bourgeoise à laquelle il est attaché. Ses excursions dans le domaine de l'anticipation proprement dite sont rares, parfois incertaines et de tonalité pessimiste. Il sera beaucoup imité.
Maurice Renard, l'un des plus remarquables auteurs français de Science-Fiction au tournant du siècle, ne se livrera jamais, sauf erreur de ma part, qu'à l'anticipation dans le présent au contraire de son contemporain J.-H. Rosny aîné qui se promène à travers le temps, des ères farouches de la préhistoire jusqu'à l'avenir lointain de la Mort de la Terre. Pour cette raison, on a souvent dénié à Maurice Renard le rôle de père fondateur de la Science-Fiction française moderne qu'il mérite amplement.
Il reste à écrire une histoire de cette anticipation dans le présent, à laquelle je ne me risquerai pas.
Un cas très singulier est celui des anticipations dans le passé. Il m'en vient une à l'esprit, d'un intérêt très relatif, c'est l'Aviateur de Bonaparte (1926-1927) de Jean d'Agraives.(6) L'auteur imagine qu'un noble breton invente l'aérivole, avion à vapeur qui lui permet secrètement d'informer Bonaparte et de guider ses campagnes. Ce n'est pas une uchronie puisque l'Histoire que nous connaissons a conservé son cours ; c'est plutôt une Histoire secrète, l'une de celles où l'on nous révèle les secrets mystérieux de l'Histoire officielle.
Quoi qu'il en soit de l'anticipation dans le présent, celle dans le futur a connu un prodigieux succès au xxe siècle, couvrant à peu près toutes les époques, de l'avenir proche, très bien représenté en particulier sous la forme de dystopies ou d'anti-utopies comme 1984, jusqu'à l'avenir le plus lointain en y incluant la fin de l'Humanité, celle de notre Terre, voire celle du monde au sens le plus général, c'est-à-dire de l'univers.(7) Les millénaires, voire les dizaines de millénaires, n'ont pas fait peur à une foule d'auteurs. Mais assez rares sont ceux qui ont entrepris ou essayé de systématiser leur approche dans le cadre d'une Histoire du futur(8) délibérément complémentaire à celle du passé. Le plus célèbre demeure sans doute Robert A. Heinlein.
En France, André Maurois, Jacques Sternberg, Michel Demuth, entre autres, s'y sont essayés de façon plus ou moins fragmentaire.
Frank Herbert consacre de lacunaires annexes de Dune à une chronologie qui s'étend sur plus de dix mille ans, ce qui amène le cycle dans son ensemble à couvrir plus de trente millénaires. L'œuvre la plus étrange dans ce domaine demeure les Mémoires du futur(9) de John Atkins (1916-2009), dans laquelle un homme du lointain avenir (3750) reconstitue une Histoire du Monde à partir d'une bibliothèque retrouvée qui ne réunissait que des œuvres d'anticipation et de Science-Fiction. Cet érudit a bien du mal à coordonner les informations contenues dans des récits aussi disparates que ceux que notre Antiquité nous a légués. Mais il y parvient au terme d'une entreprise digne d'un Borges, qui est d'abord une réflexion sur l'imagination conduite par un des critiques littéraires les plus réputés de Grande-Bretagne.
La théorisation de l'Histoire me semble avoir connu dans la Science-Fiction un moindre succès. En dehors de l'essai non transformé d'Isaac Asimov, je ne perçois guère, diffuse ou implicite dans une multitude d'œuvres, qu'une évocation d'un progrès technique inéluctable qui nous conduirait à des sociétés interstellaires puis galactiques. Iain M. Banks propose, dans le Cycle de la Culture, une théorie plus ou moins explicite selon laquelle la résolution du problème économique de la rareté implique un assez considérable progrès éthique.(10) Cordwainer Smith, dans son cycle plus ancien des Seigneurs de l'Instrumentalité qui s'étale sur plus de quinze mille ans, se montre nettement moins optimiste bien qu'il ait été par ailleurs un spécialiste de l'Histoire contemporaine et de la guerre révolutionnaire. Ou parce qu'il le fut sous sa véritable identité de Paul Linebarger (1913-1966).
En bref, il y aurait aussi à écrire une histoire de la théorisation de l'Histoire dans la Science-Fiction.
Quant à l'uchronie, elle a été complètement absorbée par la Science-Fiction au xxe siècle, surtout dans sa deuxième moitié, et elle a proliféré depuis les années 1990 de façon presque inquiétante. En effet, les auteurs de Science-Fiction, notamment en France, se sont mis en nombre aux alentours de l'an 2000 et par après à préférer ces réécritures du passé à l'exploration de l'avenir comme si ce dernier leur faisait peur, leur était désormais occulté ou fermé, ou comme si tout avait été dit à son sujet. L'avenir s'abîme dans le passé.
Dans le monde anglo-saxon, après quelques variations déjà anciennes sur les thèmes de la Guerre de Sécession ou de l'Invincible Armada, c'est le xixe siècle industriel qui l'a récemment emporté avec l'avènement du steampunk. L'alliance étrange de ces deux termes désigne un embranchement où l'ordinateur mécanique actionné par la vapeur de Charles Babbage et de la délicieuse Lady Lovelace, plus quelques autres avancées industrielles, ont fait progresser l'Humanité occidentale d'un bon siècle tout en préservant le confortable (pour quelques-uns) décor Victorien. Les Français ont contre-attaqué en célébrant les inventions de Jules Verne et sa conquête effective de la Lune.(11)
Il est difficile de dire aujourd'hui si ce repli sur le passé correspond à une mode, ou bien, puisqu'elle dure, s'il faut lui chercher une explication sociologique, un désenchantement du futur, une perte radicale de confiance dans le progrès, des raisons dans un découragement collectif touchant à l'économie, à l'écologie, à la politique.
Étonnamment, Eifelheim parvient à combiner les trois variétés dont j'ai esquissé la description.
Eifelheim s'inscrit dans un cadre historique précis et vraisemblable au milieu du xive siècle dans un trou perdu de la Forêt-Noire, Oberhochwald. L'irruption d'extraterrestres, les Krenken, dotés d'une technologie permettant des voyages interstellaires correspond bien à une anticipation, mais à une anticipation dans le passé. Et surtout la précision des lieux, des événements et des personnages évoqués l'inscrit parfaitement dans l'Histoire, en particulier culturelle.
Ensuite, ce roman fait allusion à plusieurs théories de l'Histoire. Statisticien de formation et passionné par les sciences humaines, son auteur, Michael Flynn, a publié dès 1989 un article introduisant à la psychohistoire, non pas celle imaginée par Isaac Asimov, mais bien la discipline fondée par Erik Erikson et qui préconise l'introduction de la psychologie évolutive dans l'Histoire humaine, discipline par ailleurs controversée. Mais surtout, Flynn fait dans son roman appel à la cliométrie, au croisement de l'Histoire et de l'Économie, et à la cliodynamique, variété introduite notamment par Peter Turchin. La cliométrie n'est pas à proprement parler une théorie de l'Histoire, mais plutôt une théorie de la méthodologie en Histoire faisant une aussi large place qu'il est possible aux statistiques. Ainsi, ici, ce qui intrigue Tom Schwoerin, cliologue, c'est-à-dire historien et mathématicien, c'est la disparition totale d'Oberhochwald, dont le site reçoit plus tard le nom de Teufelheim, transformé au fil des décennies en Eifelheim. Pour Schwoerin, il est totalement invraisemblable qu'une nouvelle bourgade ne se soit pas recréée sur ce site propice même si la population initiale a pu être éradiquée par la peste noire. Il a donc dû se passer là quelque chose de tout à fait singulier qu'il va s'efforcer d'amener au jour. D'autant que ce surnom de Teufelheim attesté dans les chroniques et devenu Eifelheim, évoque le Diable. Avec un mélange de chance, de méthode et d'obstination, Schwoerin parvient à une bonne approximation de ce qui s'est réellement passé.
Et c'est alors qu'intervient la cliodynamique, qui attache une grande importance à l'évolution des liens familiaux. Les Humains mammifères vivipares et les extraterrestres insectoïdes, qui n'ont pas à l'intérieur de leurs espèces respectives les mêmes liens de parenté, doivent manifester des comportements sociaux différents, en particulier du point de vue de la hiérarchie. Et de fait, à Oberhochwald, même si on a un sens aigu du respect dû aux supérieurs spirituels comme le curé du coin, le père Dietrich, ou temporels comme le seigneur des lieux, l'empathie et souvent la passion charnelle l'emportent généralement sur les conventions sociales. Du côté des insectoïdes, la structure de la ruche impose une hiérarchie sociale aussi redoutable que semblant découler de l'ordre même de la nature. Mais la structure profonde du monde, rationnelle, l'intelligence, dérivée de l'usage de langages, et la conscience impliquent une convergence si profonde autour de l'universalité de la raison que les deux espèces peuvent partager des interrogations et même des croyances. La conversion de certains insectoïdes à la religion chrétienne me semble profondément émouvante non pas qu'elle fonderait en raison l'adhésion à telle religion mais parce qu'elle témoigne d'une découverte par ces extraterrestres d'un sentiment pour eux original, l'égalité devant la mort quelle que soit la condition de la naissance, qui introduit la compassion et la charité.
Enfin, ce roman se propose comme une uchronie mais d'un type très singulier puisque si l'événement, l'irruption d'un astronef en panne, a modifié très localement l'Histoire, il n'a pas laissé de traces dans notre passé autre que celle d'un village disparu, d'un manque qui met la puce à l'oreille d'un historien du xxe siècle. Il en a tout de même laissé suffisamment pour qu'une physicienne du xxe siècle déchiffre des “fonctions Josephson”(12) dans les marges enluminées d'un grimoire.
La plus grande qualité de ce roman me semble tenir à la confrontation entre des univers intellectuels et culturels différents qui paraissent ne pas pouvoir se comprendre et qui pourtant y parviennent dans une certaine mesure : le monde du xxe siècle qui peut reconstituer le passé à travers des indices ténus, celui d'une bourgade perdue dans la Forêt-Noire du xive siècle, celui aussi, en arrière-plan à la même époque, d'un savoir scolastique qui réunit Guillaume d'Occam, Jean Buridan, théologiens et logiciens, et leur élève Dietrich,(13) et enfin celui des Krenken, plus avancé que le nôtre puisqu'il voyage, non sans difficultés ni risques, entre les étoiles. Trois époques, plusieurs façons de penser, catégories mentales et représentations du réel. Cet exercice de décentrement culturel souffre la comparaison avec celui réussi par Umberto Eco dans le Nom de la rose.
Le thème de l'intercommunication entre sujets collectifs ou individuels imprègne au demeurant tout le livre, bien au-delà de la cohabitation entre Krenken et Humains du xive siècle. L'historien Tom Schwoerin trouve un langage commun avec la physicienne Sharon Nagy. Le père Dietrich s'entend avec l'homme de guerre qui le comprend aussi même s'ils ne partagent pas tout à fait les mêmes valeurs.
Ce roman est porteur d'une leçon dont ce xxie siècle semble avoir le plus grand besoin.
- Cahiers du Sud, nº 317, 1953. C'est dans le même dossier intitulé Nouveaux aspects d'une mythologie moderne que Michel Butor, écrivain par ailleurs respectable, publie, sous le titre "la Crise de croissance de la Science-Fiction", pas mal de sottises sur le domaine auquel il n'a rien compris.↑
- André-Clément Decouflé, sociologue, historien et prospectiviste, avait établi et publié, malheureusement à tout petit tirage, avec Alain-Michel Villemur les Millésimes du futur : contribution à une bibliographie des anticipations datées (France › Paris : Laboratoire de Prospective appliquée & Temps futurs, 1978). [exliibris]↑
- Cet avis est largement anachronique. Quand Asimov publie les premières nouvelles du cycle, il innove indiscutablement. Ce que je comprends moins bien, sans aucunement le regretter, c'est la permanence du succès de ce cycle.↑
- Voir ma préface à la Machine à différences de William Gibson et Bruce Sterling. Voir aussi ma préface à Pavane de Keith Roberts.↑
- L'Histoire revisitée : panorama de l'uchronie sous toutes ses formes (France › Amiens & Paris : Encrage aux Belles Lettres › Interface, 1999). La deuxième édition de 2003 est sensiblement augmentée. On en espère une troisième édition. [exliibris]↑
- Réédité chez PyréMonde en deux tomes en 2008.↑
- L'un des plus ambitieux demeure Olaf Stapledon (1886-1950) avec notamment les Derniers et les premiers (Last and first men, 1930 ; édition française chez Denoël en 1972), qui couvre au moins deux milliards d'années, et Créateur d'étoiles (Star maker, 1937 ; édition française chez Planète en 1966).↑
- Pierre Versins lui a consacré quelques pages passionnantes et critiques dans sa monumentale Encyclopédie de l'Utopie, des Voyages extraordinaires et de la Science Fiction à l'entrée Histoire future (l'Âge d'homme, 1972 ; réédition avec corrections et index en 1984).↑
- Tomorrow revealed, 1955 (édition française chez Denoël en 1958).↑
- Voir mes préfaces à certains volumes du cycle, une Forme de guerre, l'Homme des jeux, l'Usage des armes, Inversions, et notamment à Excession.↑
- Ainsi Johan Heliot dans sa Trilogie de la Lune (Mnémos, 2000-2007, qui a repris l'ensemble en un volume en 2011).↑
- Il existe bien un physicien britannique de ce nom, Brian D. Josephson, célèbre d'une part pour ses travaux sur l'effet tunnel et la supraconductivité qui lui ont valu un prix Nobel, et d'autre part pour son anti-conformisme militant (il a défendu la parapsychologie, la mémoire de l'eau et les champs morphogénétiques) qui lui aurait certainement valu, au temps du père Dietrich, de sentir le fagot. L'apparition dans Eifelheim de son nom ne relève pas de la coïncidence.↑
- Pour se faire une idée de la puissance, de la pertinence et de l'actualité de la pensée scolastique médiévale si souvent ignorée voire décriée de nos jours, je recommande la lecture attentive du livre de Paul Jorion, Comment la vérité et la réalité furent inventées (Gallimard, 2009).↑