Keep Watching the Skies! nº 49, juillet 2004
Laurent Genefort : la Mécanique du talion
roman de Science-Fiction ~ chroniqué par Noé Gaillard
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Un certain Kovallest est torturé à mort par les sbires d'une multimondiale mais survit pour devenir Valrin, éperdu de vengeance au point de courir après ce qui lui a valu ses souffrances indicibles. Il court après une femme, Jana, qui porte en elle un “message” des Vangk. Ces extraterrestres qui ont construit les portes qui permettent de se déplacer très vite et très loin dans l'espace. Valrin rencontre un certain Xavier qui a cloné cette femme et en est amoureux. Sur une planète hostile ils récupèrent la femme convoitée par les multimondiales et se font aider par les Pèlerins qui adorent les Vangk. Grâce à Jana et à leur travail une relation va s'établir. Valrin retrouvera son humanité.
Nettement moins “travaillé” que la série des Omale, nous avons là un roman que je traiterais de “bâtard”. En effet il est un space opera et aussi une réflexion philosophique sur l'humanité, l'humain. Mais si, comme d'habitude chez Genefort, le space opera est assez réussi — foisonnant de trouvailles et de violence sauvage ou civilisée —, la réflexion sur la déshumanisation, sur la violence de Valrin qui n'a plus rien à perdre, glissée par endroits, reste à mon sens un peu bancale. Sans doute parce que les trois personnages Valrin, Xavier et Jana ne se montrent vraiment ni humains ni inhumains, ils servent l'intrigue au lieu d'être servis par elle. Il n'empêche : les épisodes de fuite ou ceux de combats feront oublier qu'il faut y mettre du sien pour justifier les héros. À moins qu'il ne faille considérer ces “héros” que comme des êtres “à part”. Incapables de se comporter autrement qu'en héros . Dans ce cas on notera que c'est “par hasard” qu'ils deviennent “incontournables” et ce, qu'ils soient des héros positifs ou négatifs — qui comme chacun sait s'attirent.
