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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 51 Apocalypse

Keep Watching the Skies! nº 51, septembre 2005

Keith R. A. DeCandido : Apocalypse (Resident evil)

(Apocalypse)

roman fantastique

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chronique par Philippe Paygnard

Raccoon City fait partie de ces lieux mythiques pour bien des joueurs de jeux vidéo à travers le globe. C'est là que Leon Kennedy et Claire Redfield ont affronté les hordes de zombies infectés par le Virus T d'Umbrella Corporation dans le jeu Resident Evil. C'est aussi là que Jill Valentine, membre des célèbres S.T.A.R.S., a affronté l'indestructible Nemesis dans Resident evil 3. C'est également le lieu où les videogamers nippons peuvent jouer en réseau avec les deux volets de Resident evil: outbreak. Mais, pour le commun des mortels, cette petite ville de Pennsylvanie n'existe pas. Raccoon City est pourtant le décor unique de Resident evil: apocalypse. Ce roman de Keith R. A. DeCandido est bien évidemment de la novélisation du film homonyme d'Alexander Witt, interprété notamment par Milla Jovovich. L'essentiel du travail de DeCandido consiste donc à rendre le plus réel possible, sans aucune image à l'appui, ce monde de jeu vidéo revisité par le scénariste Paul W. S. Anderson. Il y a deux ans, c'est Thomas Day qui se livrait, avec une certaine efficacité, à cet exercice pour le compte des éditions Denoël. DeCandido est loin d'être un novice dans l'art si particulier de la novélisation. Il compte ainsi à son actif plusieurs adaptations de séries télé parmi lesquelles Buffy contre les vampires (également publiée par le Fleuve noir). Fort de cette expérience, il propose une version livresque fort satisfaisante du film. Comme tout bon novellisateur, il profite du passage de l'image au texte seul pour ajouter quelques éléments au récit original en nous livrant les pensées de certains personnages.

Bien évidemment, Resident evil: apocalypse n'est en rien un chef-d'œuvre de la littérature fantastique. Sa lecture n'a rien d'indispensable. Mais son auteur démontre un certain potentiel qu'il serait fort plaisant de voir à l'action dans un récit original. Ses Métamorphoses d'Alex, dans la collection Buffy contre les vampires, étaient déjà assez intéressantes puisque DeCandido y mixait trois épisodes de la série. Trois récits très différents, conçus par trois équipes de scénaristes tout aussi différentes, qu'il parvenait pourtant à combiner en un tout totalement cohérent autour d'un des personnages les moins charismatiques de la série, Alex. Le "À propos de l'auteur" fort prolixe pour une fois nous révélant que Keith R. A. DeCandido a publié son premier roman original, Dragon precinct, l'été dernier, je serai assez curieux d'en découvrir le contenu. Mais attention, car tout le monde sait que la curiosité est un vilain défaut.

Pour en terminer avec Resident evil: apocalypse, il me revient en mémoire une question que je m'étais posé après avoir lu la novélisation du jeu-vidéo Doom. À savoir, quel peut bien être le public visé par ce type de littérature ?

 lire par ailleurs dans KWS [1] [2]