P.N. Elrod : Liste de sang

Jack Fleming est un jeune journaliste new-yorkais dont Maureen, la petite amie est partie après l'avoir mordu du côté de la carotide… Nous sommes en 1936 et le monde connaît le comte Vlad, Nosfératu de Murnau et Bela Lugosi. Jack est donc vampire, avec tout ce que cela implique à l'époque où L.K. Hamilton n'a pas situé les siens… Manger ? Heureusement pour Jack, il est possible de boire directement aux abattoirs. Se loger sans risquer de tomber sur un ouvreur de valise ou de malles travaillant en plein jour. Dormir près de sa terre… Jack choisira une malle et des sacs contenant de la terre de la tombe de son grand-père. Pour le reste, ne fixer que des rendez-vous nocturnes. Par chance c'est Charles Escott, un privé, qui remarque Jack et découvre sa “maladie”. Et nous voilà embarqués en compagnie des deux compères dans des courses poursuites, des boîtes de nuit, des rafiots, des casinos… On se croirait un temps en pleine prohibition (voir illustration de couverture), ne manque que l'Eliott Ness de service.

Je sais bien que la France est un pays qui vieillit et que de moins en moins de jeunes savent trouver du plaisir à lire, alors pourquoi nous infliger ce type de production alimentaire. On imagine l'auteur se contentant de trois à quatre lignes de synopsis lançant sa ou ses feuilles en l'air devant une foule de “nègres” et autres pissentcopie, tout heureux de se partager un peu du gâteau. Le côté vieillot est accentué par la couverture qui comprend un tiers de son dessin en noir et blanc… Si c'est pour nous infliger une nostalgie supplémentaire on pourrait se contenter de nous rappeler quelques “Mouron rouge” de la baronne Orczy ou ces romans “pervenche” mêlés de certains Taillandier qui ne sont pas moins bien écrits ou moins passionnant pour un court trajet sur rails (pour les plus longs prendre deux volumes).