Édouard Brasey : la Petite encyclopédie du Merveilleux

Les mêmes causes appellent les mêmes effets. Les mêmes défauts les mêmes mécontentements. Et les mêmes foutages de gueule les mêmes protestations. Avec quelque chose en prime.

Les éditions du Pré aux clercs regroupent trois volumes du même auteur, qu'elles ont déjà publiés sous le même titre générique mais sous un format alors plus grand, et avec des sous-titres (Des peuples de la lumière, octobre 2005, avec Sandrine Gestin et Jean-Louis Fejtaine ; Du bestiaire fantastique, mai 2006, avec Alain-Marc Friez et Sandrine Gestin ; Des peuples de l'ombre, octobre 2006). Le deuxième avait été chroniqué dans KWS en novembre 2007. Il y avait été question du redoutable bric-à-brac, point déplaisant par ailleurs, de l'illustration, des coq-à-l’âne du sommaire — que l'on peinera à trouver logique même s'il s'agissait de zoologie imaginaire — mêlant le lapin de Pâques, Nessie, le Veau d'or (voui, celui qui est toujours debout), la petite souris des dents de lait, Ysengrin et la Vouivre de Marcel Aymé, du mélange aussi d'une prétention certaine et d'une certaine prétention. Et d'un bricolage à l'agrafeuse.

Là, on a agrafé ensemble trois volumes résultant déjà de l'usage de l'agrafeuse. Et, c'est la prime promise, le résultat est vendu un euro de plus que chacun des trois tomes originels. Un coup à se croire chez Afflelou. Un coup à trouver que cette fois, même si la qualité reste assez médiocre, le rapport qualité/prix n'est pas scandaleux. Mais aussi un coup à râler fortement si on a déjà déboursé près du triple pour les précédents. Ce qui n'était pas conseillé dans ces colonnes, rappelons-le.