Keep Watching the Skies! nº 5, octobre 1993
Jean-Pierre Andrevon : Je me souviens de Grenoble
essai ~ chroniqué par Éric Vial
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Sur le modèle de Perec, Andrevon égrène ses souvenirs : souvenirs de Grenoble, avec ses places, ses statues, son museum où, passé la porte d'entrée, les animaux empaillés, en rangs serrés, faisaient face au visiteur. Souvenirs d'une génération — il est né en 1937 — avec la maison des étudiants interdite aux filles, sauf quand elle hébergeait des étudiantes étrangères et, de ce fait, était interdite aux garçons — après tout, Mai 68 a commencé un peu ainsi ; avec la guerre, les rafles, les maquisards, des miliciens, et des expositions d'armes, un peu partout, à la Libération ; avec l'Algérie ; avec un ciné-club et Godard qu'on guide dans la ville, et un mois de la S.-F. à la Maison de la Culture, en décembre de 70. Souvenirs d'un homme, avec des chansons, un emploi précoce et peu contraignant aux Ponts et Chaussées, puis les modèles des Arts Déco, des peintures et la première nouvelle dans Fiction, en mai 68 (voir plus haut), avec la nostalgie du temps où il y avait encore des hannetons. Que dire d'autre ? Que Brel est cité deux fois, Brassens trois, comme Hubert Dubedout, l'ancien maire (de gauche), et Jean-Marie Pirot/Arcabas, peintre et “patron” de l'auteur aux Arts Déco… Que ce n'est pas de la S.-F., mais qu'on peut succomber aux charmes de la biographie subjective. Que c'est — seul regret — un peu cher du signe…
Notes
››› Voir autre chronique du même livre dans KWS 45.