Keep Watching the Skies! nº 55, novembre 2006
Éditorial
"Thomas" veut dire "jumeau"
Dans mon dernier éditorial, je m'émerveillais d'avoir reçu deux exemplaires du livre de François Rouiller. Jean-François Thomas, notre autre abonné suisse, nous écrit pour résoudre l'énigme : « Figure-toi que je n'ai jamais reçu l'exemplaire de 100 mots pour voyager en Science-Fiction que devaient m'envoyer les Empêcheurs de penser en rond sur les instructions de François Rouiller (« Je l'ai quand même : inquiet, François m'a filé un de ses exemplaires d'auteur… »). Au vu de ton éditorial, j'imagine que quelqu'un a dû confondre Thomas et Thomas. ». Merci pour cette précision !
L'Islande est un pays dont la terraformation laisse encore beaucoup à désirer. Les colons, qui ont depuis longtemps abandonné leurs vaisseaux de bois, s'y emploient avec diligence, perçant le sol pour en extraire l'énergie géothermique, plantant des arbres, créant des groupes de rock. Ils finiront bien par arriver à quelque chose, si la vénusoformation de notre globe ne les rattrape pas (le Gulf stream joue dans leur climat un rôle bien plus important que dans le nôtre). Visiteur occasionnel du pays du feu, de la glace, et des interminables nuits de lecture, j'ai en fait peu lu, le travail scientifique m'imposant sa loi. Et le même travail continuant, ce numéro de KWS arrive avec l'usuel retard. (En moins grand nombre d'exemplaires, par contre, la cohorte des abonnés continuant de fondre comme un vulgaire glacier du Groenland).
Vous pourrez remarquer que ce numéro comporte beaucoup d'articles d'Éric Vial, non seulement parce que ce dernier semble immunisé contre la léthargie qui m'envahit, mais aussi parce que j'en avais égaré certains. C'est une joie de les redécouvrir, et de vous proposer dans ce numéro une demi-douzaine de comptes rendus d'essais, qu'ils viennent du dedans ou — plus souvent — du dehors du domaine. KWS privilégie toujours les comptes rendus des ouvrages qui peuvent nourrir la réflexion sur les genres qui nous intéressent, ceux de l'imaginaire — au modeste niveau qui est le nôtre.