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Vous êtes ici : Quarante-Deux KWS Sommaire du nº 1 les Puits de l'enfer

Keep Watching the Skies! nº 1, mai 1992

Graham Masterton : les Puits de l'enfer

(the Wells of Hell)

roman fantastique ~ chroniqué par Micky Papoz

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Il faut parfois tourner sept fois ses doigts au-dessus d'un clavier avant de se mettre à faire une critique. J'ai attendu trois jours avant de faire celle-ci, histoire de faire chuter mon taux d'adrénaline car ce roman de Masterton m'a agacée au-delà du possible.

Voilà un bouquin qui part bien, sur une chouette petite intrigue. Des gens convoquent leur plombier, car ils sont inquiets de la couleur qu'a prise l'eau de leur puits et de l'odeur de poisson que celui-ci dégage. Peu de temps après, ces gens disparaissent et notre plombier se met à enquêter après avoir lu dans un livre ancien une légende. Une entité démoniaque serait retenue sous terre, attendant enfin d'en sortir pour semer la terreur et régner à nouveau…

Où ça se gâte, c'est au moment où ces gens disparaissent et que notre plombier, lancé sur leur piste, les retrouve sous la forme d'immondes crabes géants qui tuent. Je n'ai rien contre les mutants, mais là je trouve que Masterton a fait fort avec des crabes !

Cette histoire sombre vite dans le ridicule, jusqu'aux scènes finales où, enfin, Cthulhu, pardon, je voulais dire Chulthe, le monstre-ver mangeur d'hommes est dynamité et enterré — pour combien d'années ? — dans les entrailles de la Terre.

Il est dit en quatrième de couverture que Masterton est l'un des plus grands auteurs anglais de terreur et que son imagination délirante — je n'invente rien, je ne fais que citer — et son sens de la démesure l'ont fait souvent comparer à Lovecraft. Il est vrai que Lovecraft aurait pu écrire ce roman, mais ce qui épouvantait à l'époque, prête plutôt à rire à présent. Un seul personnage m'a émue au cours de cette lecture : le chat, Shelley…

Mieux vaut-il lire ou relire du même auteur le Portrait du mal, paru dans la même collection.